Affaire Grégory : "Si c'est pour un énième dérapage...", tempère maître Gérad Welzer
REPLAY - INVITÉ RTL - L'avocat de Marie-Ange Laroche se veut extrêmement prudent alors que sa client réclame "la vérité depuis 30 ans".

C'est un véritable appel à la prudence lancé par l'avocat de Marie-Ange Laroche, maître Gérard Welzer. Plus de 32 ans après les faits, l'interrogatoire de cinq membres de la famille Villemin, dont trois en garde à vue, a spectaculairement relancé l'affaire Grégory, du nom d'un garçonnet de quatre ans assassiné en 1984. Le cadavre de Grégory Villemin avait été retrouvé au soir du 16 octobre 1984, pieds et poings liés dans les eaux froides de la Vologne, marquant le début d'une affaire qui a bouleversé la France.
Ces interpellations et ces auditions font dès lors office de véritables coups de théâtre même si maître Gérard Welzer refuse de parler de véritables rebondissements dans cette affaire jamais résolue. "Depuis le 16 octobre 1984, on nous annonce à intervalles réguliers des semaines décisives. Il y a eu Grégory Villemin première victime, Gérard Laroche deuxième victime, la justice troisième victime avec les dérapages... Aujourd'hui, on nous dit qu'il y a des gardes à vue. Je dis prudence. Si c'est pour avoir des vérités oui, si c'est pour un énième dérapage... Attention", tempère-t-il au micro de RTL.
Sa cliente, dont le mari a été assassiné par le père Jean-Marie Villemin, le père du petit Grégory, veut elle aussi la vérité. "Elle veut la vérité mais elle se demande simplement ce qu'il se passe. Si c'est pour avoir un nouveau dérapage qui l'empêche toujours de faire son deuil, ce n'est pas possible (...) Elle veut la vérité depuis 30 ans", a-t-il ajouté.