Pour défendre l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, Maître François Zimeray a envoyé une lettre au président de la République afin de l'informer "des violations des droits fondamentaux" de son client, en tant que spécialiste des droits de l'Homme.
Invité de RTL Soir ce mardi 25 juin, l'avocat l'assure d'abord, "les choses ne se passent pas comme elles devraient" dans cette affaire. Il souhaite donc qu'Emmanuel Macron défende "les principes dans lesquels la France se reconnaît", ceux des "droits fondamentaux" et de "procès équitable" et de "présomption d'innocence".
Me Zimeray concède néanmoins que la position du chef de l'État est délicate. Il faut veiller à "respecter la souveraineté du Japon", tout en faisant respecter les principes chers aux Français rappelle-t-il, en admettant que l'opinion n'est "pas disposée à l'indulgence" à l'égard de son client Carlos Ghosn. Ce qu'il entend par ailleurs, "On ne va pas le plaindre", ajoute-t-il, avant d'assurer que les conditions de détention de l'ancien patron demeurent "très choquantes".
Comment voulez-vous qu'on se défende quand on n'a pas accès au dossier ?
Maître François Zimeray
Ce que fustige avant tout Maître Zimeray, c'est ce qu'il nomme une "fausse libération", tandis qu'il tient à faire remarquer qu'en cas de présomption d'innocence, la liberté est "la règle" et la détention "l'exception".
"Il a subi une détention extrêmement dure, très éprouvante, puis une ré-arrestation", rappelle l'avocat, évoquant les multiples rebonds de l'affaire qui met en cause son client. Une arrestation "théâtrale" qu'il dit "orchestrée par les procureurs japonais" pour "l'humilier, pour le faire craquer devant les caméras".
"Sept mois après, nous avons toujours pas accès au dossier", déplore Maître Zimeray, qui souligne une "anomalie" judiciaire, qui selon lui "viole les droits fondamentaux" de l'Homme. "Comment voulez-vous qu'on se défende quand on n'a pas accès au dossier ?" souligne-t-il.
L'avocat fait état d'un Carlos Ghosn "résolu, combatif (...) malgré ce qu'il a traversé". Quant à l'intervention potentielle d'Emmanuel Macron ce mercredi 26 juin auprès du Premier ministre japonais Shinzo Abe, Maître Zimeray se dit aussi "confiant" que celui qu'il défend, mais n'aime pas que "tout semble permis" aux procureurs japonais qui "accablent" son client. Une attitude qui surprend François Zimeray de la part du parquet japonais, et d'un pays "aussi codifié".
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