En décembre 1988, deux agents d'entretien font leur ronde sur le parking de l'hôpital Trousseau à Tours. Au loin, deux sacs poubelle les intriguent. Les deux hommes vérifient leur contenu, loin d'imaginer la découverte macabre qu'ils s'apprêtent à faire. À l'intérieur des sacs se trouvent les morceaux d'un corps de femme. Peu d'éléments permettent d'identifier la victime.
L'affaire choque et devient criminelle. Dans le journal La Nouvelle République, la police lance un appel à témoins avec toutes les informations découvertes par les légistes à l'autopsie. Quelques jours plus tard, les policiers reçoivent un appel anonyme. Au téléphone, une voix raconte que la victime pourrait être Françoise Gendron, une mère célibataire de 38 ans. L'ADN est compatible : il s'agit bien de la défunte.
Qu'est-il arrivé à cette femme, a priori sans problèmes ? La voix évoque évoque également le nom de Sylvie Reviriego, une amie de Françoise. Ces derniers temps, une dispute aurait éclaté entre elles. Huit jours après le meurtre, les policiers perquisitionnent le domicile de Sylvie. Au sein de l'appartement, les enquêteurs retrouvent les bijoux, les couronnes dentaires et le sang de la victime sur les murs. La suspecte nie d'abord les faits avant d'avouer : c'est elle qui a tué sa meilleure amie.
L'affaire devient complexe : devant les enquêteurs, Sylvie Reviriego jure ne plus se souvenir de rien et est incapable de livrer des détails sur le crime commis. Dans Les Voix du Crime, Me Jean-Michel Sieklucki, l'avocat du fils de Françoise Gendron, revient sur les interrogations autour du mobile de ce meurtre.
"Qu'il puisse y avoir une jalousie psychologique enfouie chez Sylvie Reviriego, que Françoise Gendron ait été une sorte de miroir pour elle (…) Est-ce qu'elle voit en Françoise Gendron quelque chose, quelqu'un, qu'elle aurait aimé être ? (…) Mais rien qui normalement devrait pousser un être humain à commettre ce genre de crime", questionne l'avocat au micro de Jean-Alphonse Richard.
En juin 1991, la cour d'assises de Tours condamne Sylvie Reviriego à la réclusion criminelle à perpétuité, et réfute l'irresponsabilité : Sylvie Reviriego prenait un cocktail de médicaments qui aurait pu conduire à cet acte tragique selon la défense. Après 18 ans de détention, celle qu'on surnomme "la dépeceuse de Tours" est libérée, soumise à des contrôles judiciaires réguliers et à un suivi psychiatrique. Elle tente aujourd'hui de refaire sa vie.
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