Jonathann Daval, jugé devant la Cour d'assises de la Haute-Saône pour le meurtre de sa femme Alexia en 2017, a présenté ce mercredi 18 novembre ses "excuses", ajoutant aussitôt que ce qu'il avait fait n'était "pas excusable". Quelques instants plus tard, interrogé sur les difficultés qu'il rencontrait avec Alexia pour avoir un enfant, l'accusé s'est évanoui, provoquant la suspension de l'audience.
Victime d'un malaise, Jonathann Daval a été transporté aux urgences en ambulance. L'audience est ainsi reportée à jeudi, une expertise devrait être mener pour savoir s'il sera apte à comparaitre.
"C'est peut-être pas adapté, mais je voudrais d'abord avoir des excuses, même si c'est pas excusable ce que j'ai fait (sic)", a déclaré l'accusé, 36 ans, peu avant son évanouissement, la voix étranglée par l'émotion. "Je leur ai enlevé leur fille, je leur ai menti", a-t-il ajouté à l'adresse des parents d'Alexia, qui l'avaient exhorté auparavant à dire la "vérité".
Ce troisième jour de procès était marqué par la confrontation entre l'auteur présumé du meurtre et les parents de la victime. Plus tôt dans la journée, la mère d'Alexia lui demandait "si tu nous as aimé un jour, comment as-tu pu faire ça ?". La sœur de la défunte dénonçait pour sa part que "chez Jonathann, le mensonge était un art de vivre". Alors que ce matin, le père d'Alexia réclamait "la peine maximale".
Ses excuses englobent également "l'histoire du complot qui a détruit votre vie et la vie de ma famille à qui j'ai menti aussi", "les gendarmes aussi, à qui j'ai menti, qui ont dû refaire des recherches supplémentaires", a ajouté Jonathann Daval.
"J'ai menti à la France aussi", a dit le trentenaire dont le visage de veuf éploré s'était affiché pendant trois mois dans les médias, avant son interpellation en janvier 2018. "C'est pas pardonnable ce que j'ai fait, mais voilà, je suis quand même en train de le dire", a-t-il ajouté, avant de décrire la nuit du 27 au 28 octobre 2017 où il a tué son épouse, sur fond de tensions très fortes au sein du couple.
Jonathann Daval a maintenu la version livrée en fin d'instruction : "Elle me demande un rapport (sexuel) que je refuse. Ensuite il y a des réflexions sur moi, sur mon comportement, je ne suis pas là pour elle…".
"Moi ce que je fais d'habitude… fuir le conflit, partir de la maison… Là une dispute a commencé et qui se termine dans les escaliers, où je l'ai frappée, étranglée", a poursuivi l'accusé.
Ensuite, il dit avoir mis le corps de sa femme dans son véhicule professionnel puis avoir pris la route le matin suivant "pour l'emmener dans un bois, mettre le feu au corps", puis se "faire un alibi".
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