Des zones d'ombre persistent. Alexandre Benalla, le "Monsieur Sécurité" du chef de l'État, est sorti de garde à vue samedi 21 juillet et sera présenté à un juge d'instruction, de même que quatre autres suspects, ce dimanche 22 juillet. Le mis en cause a tenté de justifier son comportement lors de la manifestation du 1er mai dernier, au cours de laquelle il a molesté au moins deux personnes.
Alexandre Benalla avait bien préparé ses arguments, mais il pourrait être mis en examen. Tel devrait aussi être le cas pour son ami Vincent Crase, autre collaborateur de l'Élysée, qui était également en garde-à-vue depuis deux jours. Les deux hommes devraient être présentés au juge pour ces violences exercées le 1er mai et pour s'être fait passer pour des policiers. Le magistrat pourrait décider de leur mise en examen.
Pendant sa garde à vue, Alexandre Bennalla a été coopératif. Il a parlé, expliqué que c'est son référent policier, celui qui était censé l'encadrer, qui lui a donné un brassard, un casque et un talkie-walkie. Selon nos confrères du Journal du dimanche, le collaborateur de l'Élysée estimait également que le fait qu'il ait participé aux interpellations du 1er mai était justifié, parce que les CRS étaient selon lui en grand difficulté.
L'enquête va continuer. Les versions des policiers ne sont pas tout à fait les mêmes, ils démentent par exemple avoir fourni le brassard. Autre point important, les deux manifestants qui ont été frappés ce jour-là par Benalla ont pu être identifiés et vont être entendus ultérieurement.
Les trois policiers placés en garde à vue samedi 21 juillet vont aussi être présentés à un juge pour être probablement, eux aussi, mis en examen. Ils sont soupçonnés d'avoir extrait et fourni à Alexandre Benalla les images de vidéosurveillance. Leur témoignage est très intéressant pour comprendre comment le principal mis en cause a pu avoir de tels passe-droit.
Comment un homme apparenté à la sécurité a pu conduire des commissaires importants à prendre de tel risque pour lui ? Thibault de Montbrial, l'avocat de l'un des commissaires mis en cause, a expliqué en substance, samedi 21 juillet, que Benalla affichait une telle proximité avec les grands chefs de la police parisienne, que cela lui conférait une forme d'autorité et que l'on n'osait plus contester ses ordres.
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