Quelques jours après la suppression de la notion de "détresse" dans la loi Veil sur l'avortement, le cardinal Barbarin était l'invité de RTL vendredi 24 janvier.
"Je trouve que cela est un refus de la génération suivante, a réagit l'archevêque de Lyon. Et puis pire
encore : par derrière vous avez quelque chose qui va faire la
suppression des petites filles. Je me rappelle d'un dialogue public
avec Axel Kahn. Il a dit : 'ce qui m'horrifie dans cette disposition, c'est
que l'on va supprimer des petites filles rien que parce qu'elles sont
des petites filles', se souvient Phlippe Barbarin. C'est déjà le cas en Grande-Bretagne, en Inde ; la
France n'est pas au-dessus des pays voisins, a-t-il estimé. Et cela, tout le monde le
voit venir. Alors on fait un grand silence, mais c'est quelque chose qui
est véritablement une horreur", a-t-il déclaré.
Vous avez une dérive eugéniste risquée qui est grave, et que vous constatez en Inde, en Chine, en Grande-Bretagne
Philippe Barbarin, cardinal de Lyon
Interrogé par Jean-Michel Aphatie, pour savoir s'il pense que les femmes françaises avorteront plus fréquemment lorsqu'elles attendent des filles, le cardinal a répondu : "Vous avez une dérive eugéniste risquée qui est grave, et que vous constatez en Inde, en Chine, en Grande-Bretagne. C'est quelque chose qui m'horrifie. Ce qui est fondamental, c'est qu'une vie, lorsqu'elle est là, on la respecte. D'ailleurs c'est un principe de la République française. Dans le code civil il est écrit que la République s'engage à protéger la vie dès son commencement".
Je dis non : on n'est pas maître de son corps
Philippe Barbarin, cardinal de Lyon
Avec la récente modification de la loi Veil de 1975, "nous disons 'chacun fait ce qu'il veut, il est maître de son
corps'", estime Philippe Barbarin. "Eh bien je dis non : on n'est pas maître de son corps, on na va
pas dire à un enfant de se mutiler".
La miséricorde de Dieu est plus grande que nos difficultés humaines ou que nos propres péchés
Philippe Barbarin, cardinal de Lyon
L'archevêque de Lyon a rappelé que "dépénaliser [l'avortement], faire attention aux personnes en état de détresse, ça c'est sûr, il faut vraiment le faire". Il est nécessaire selon lui de "toujours avoir une attention et une délicatesse" envers ces personnes, a-t-il insisté. "D'ailleurs dans l’Église, lorsque nous étions face à cette question de l'avortement avec des gens qui l'avaient vécu, nous essayons toujours de montrer que la miséricorde de Dieu est plus grande que nos difficultés humaines ou que nos propres péchés".
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