Vol MH17 : Londres plaide pour la mise en place d'un tribunal international

C'est un triste anniversaire pour la compagnie aérienne Malaysia Airlines. Il y a un an jour pour jour, le 17 juillet 2014, l'un de ses Boeing était abattu dans l'est de l'Ukraine, faisant 298 victimes et laissant des tas de débris dans les jardins des habitants. Dans la nuit de jeudi 16 à vendredi 17 juillet, le gouvernement britannique a plaidé pour la mise en place d'un tribunal international pour traduire en justice les responsables du crash du vol MH17.

"Justice doit être rendue pour les 298 innocents qui ont perdu la vie. Cela requiert un tribunal international, appuyé par une résolution contraignante pour les États membres de l'ONU, afin de poursuivre les responsables", a déclaré dans un communiqué le ministre britannique des Affaires étrangères Philip Hammond, dont le pays est membre permanent du Conseil de sécurité. "Tout tentative de saper ce processus priverait les victimes du droit à la justice et ne saurait être tolérée", a-t-il ajouté, renouvelant ses "condoléances à toutes les personnes touchées" par le drame, qui a coûté la vie à 10 ressortissants britanniques. 

Après la catastrophe, la Malaisie, les Pays-Bas et d'autres pays avaient déjà avancé l'idée d'un tribunal sous l'égide de l'ONU mais cette option a été rejetée et jugée "contre-productive" par la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité doté d'un droit de veto. La Chine, autre membre permanent, soutiendrait de son côté une telle juridiction si les 15 membres du Conseil de sécurité tombent d'accord, avait indiqué la semaine dernière une source diplomatique en évoquant des discussions à l'ONU. 

Kiev et les Occidentaux soupçonnent des séparatistes pro-russes d'avoir utilisé un missile sol-air BUK, fourni selon eux par la Russie, pour abattre l'appareil civil. Moscou a toujours catégoriquement démenti toute implication dans cette catastrophe, pointant en revanche du doigt les militaires ukrainiens.