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Un Sud-Coréen regarde en direction de la Corée du Nord, à la limite de la zone démilitarisée entre les deux pays. (illustration)
Crédit : ED JONES / AFP
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Cela fait quatre ans que Kim Ryen-hi a rejoint la Corée du Sud et y a obtenu le statut de réfugiée. Mais cette couturière de 45 ans n'a que faire des libertés et du confort que lui apportent sa nouvelle vie, elle ne veut qu'une chose : retourner en Corée du Nord, retrouver son mari et sa fille. C'est le New York Times qui retrace, samedi 15 août, son incroyable parcours, qui fait écho à la douleur de milliers de familles divisées entre ces deux pays, qui sont officiellement encore en guerre.
Pour Kim Ryen-hi, la décision de passer en Corée du Sud était une erreur. Elle ne l'a d'ailleurs pas vraiment planifié : rendant visite à des parents en Chine en 2011, elle accepte l'offre d'un passeur qui lui dit qu'elle pourrait mettre beaucoup d'argent de côté en travaillant en Corée du Sud quelques mois, avant de rentrer en Chine. Elle transitera par la Thaïlande pour rejoindre la Corée du Sud, mais déjà, lors de son voyage, elle se rend compte que c'était une mauvaise idée : les passeurs lui ont confisqué son passeport.
"Je pensais que la meilleure solution serait d'aller jusqu'en Corée du Sud, où j'espérais que des Coréens me comprennent et m'aident à rentrer à la maison", explique-t-elle. Mais rien de tout ça n'arriva. Pour que les Nord-Coréens soient admis en Corée du Sud et obtiennent le statut de réfugié, ils doivent signer une déclaration de défection. Or, souligne le New York Times, il existe en Corée du Sud des procédures pour accueillir ceux qui fuient le Nord, mais aucune pour les y renvoyer.
Elle tente alors de contacter l'ambassade de Corée du Nord en Chine, elle contacte des passeurs pour franchir la frontière... en vain. Désespérée et mal conseillée, elle commence à espionner pour le compte de Pyongyang. "J'ai bêtement pensé que s'ils pensaient que je les espionnais, ils me renverraient", raconte-t-elle, ajoutant qu'elle est même allée se dénoncer à la police pour accélérer la démarche.
Mais la Corée du Sud n'expulse pas les espions, et en juillet 2014, Kim Ryen-hi est arrêtée et mise en examen pour espionnage et contrefaçon de passeport. La justice la condamne à deux ans de prison, puis la remet en liberté surveillée au bout de neuf mois. Le fait d'avoir avoué a été considéré comme une circonstance atténuante.
Sans passeport et désormais avec un casier judiciaire, la couturière de Pyongyang n'a que peu de chances de revoir son pays natal. Son principal espoir réside dans un éventuel accord politique entre les deux Corées. En attendant, elle ne saurait se consoler des meilleures conditions de vie que la Corée du Sud peut lui offrir. "Les libertés et les avantages matériels ou autres, ce n'est pas aussi important pour moi que ma famille et mon foyer", clamait-elle dans une récente conférence de presse à Séoul. "Je veux retrouver ma précieuse famille, même si je dois mourir de faim !"
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