Ukraine : rencontre avec les pro-russes nostalgiques de l'URSS en Crimée

La Crimée va-t-elle bientôt retourner dans le giron de la Russie? Un référendum se tiendra le 16 mars prochain sur la question. Le résultat devrait aller dans le sens du désir de Moscou. Cette péninsule du sud de l'Ukraine a successivement fait partie de l'Empire Ottoman, de l'Empire Russe et de l'URSS. Et aujourd'hui, dans les rangs des nombreux pro-russes de la région, il y a beaucoup de nostalgiques de l'Union soviétique. Rencontre avec les inconditionnels du Kremlin à Simféropol.

Dienitz n'a pas hésité un instant, à l'annonce du référendum. C'est avec son grand drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau qu'il s'est rendu devant le Parlement de Crimée. À 32 ans, cet architecte n'a connu l'URSS que le temps de son enfance. Il en parle pourtant comme d'un paradis perdu.

L'espoir de renouer avec la puissance d'antan

"Mon grand-père a libéré l'Europe des fascistes en 45 avec ce drapeau, je suis né en Union soviétique et j'en suis toujours fier. L'URSS, ce n'était pas seulement une grande puissance militaire, c'était aussi un idéal social et culturel. L'URSS a fait de grandes choses qui sont aujourd'hui perdues", affirme-t-il.

Avec ses camarades, Dienitz reprend à pleins poumons les hymnes soviétiques qui rythment les meetings pro-russes.

Pour Vladimir, retraité, l'espoir du référendum, c'est en fait de renouer avec la puissance emportée par la chute du mur.

"C'est une bonne chose, c'est la bonne décision. Cela fait plus de 20 ans que Gorbatchev et les Américains ont détruit l'Union soviétique. Les gens souffrent et jusqu'à aujourd'hui, personne ne nous a rendu une vie normale", explique-t-il.

Des hommes prêts à se battre

Le marasme économique est un puissant moteur. Mais la nostalgie a des racines encore plus profondes. Les jours de manifestation, Mijaël, ouvrier, porte la toque noire et le fouet traditionnel des guerriers cosaques, alliés historiques des Tsars. Il affirme que cent hommes le suivent, prêts à se battre pour Moscou.

"S'il doit y avoir la guerre, on se mobilisera. Vous vous souvenez comment les cosaques combattaient aux côtés des Tsars de Russie ? On a toujours été les premiers à prendre les armes pour la mère patrie", dit-il.

Difficile de mesurer exactement l'ampleur de ce sentiment, mais avec des milliers de soldats russes déployés en Crimée, les pro-Russes donnent libre court à leur volonté de rattachement.

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

Je créé mon compte Se connecter

S’abonner à la Newsletter RTL Info