Ukraine : entretien téléphonique entre Hollande, Merkel, Poutine et Porochenko

Les dirigeants français, allemand, ukrainien et russe se sont entretenus lors d'un entretien téléphonique d'une heure et demie, dans la soirée du mercredi 9 septembre. Ils sont salué le cessez-le-feu "globalement respecté depuis le 1er septembre" en Ukraine. Selon le Kremlin, le président russe Vladimir Poutine a donné son accord pour rencontrer François Hollande, Angela Merkel et Petro Porochenko le 2 octobre à Paris.

Lors de sa grande conférence de presse, lundi 7 septembre, François Hollande avait évoqué une date un peu plus proche pour ce nouveau sommet sur l'Ukraine, envisageant qu'il se tienne avant l'Assemblée générale annuelle de l'ONU qui se réunira fin septembre à New York. Les ministres des Affaires étrangères des quatre pays se retrouveront toutefois comme prévu à Berlin le 12 septembre afin de "préparer des propositions concrètes", a confirmé l'Elysée.

La reprise de discussions à quatre, avec Vladimir Poutine, était très attendue. Le 24 août à Berlin, le président russe avait été tenu à l'écart d'une rencontre entre ses trois homologues.

Des élections locales en vue

Selon la présidence française, les quatre dirigeants sont convenus mercredi soir "de la nécessité de tout faire" pour que le cessez-le-feu "perdure et que la Mission spéciale d'observation de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dispose d'un accès permanent, sûr et sans entrave aux zones concernées".

Au chapitre politique, toujours selon la présidence française, "une date concertée doit être définie pour l'organisation des élections locales dans certains secteurs des régions (des Républiques autoproclamées) de Donetsk et de Lougansk". "Le travail sur les modalités de ces élections et sur les avancées en faveur de l'autonomie locale doit être mené en parallèle", poursuit-elle. François Hollande et Angela Merkel ont par ailleurs "insisté sur la nécessité de progresser sur les échanges de prisonniers et d'assurer un libre accès au Comité international de la Croix-Rouge (CICR)".