En Russie, l'approche des fêtes correspond avec la grande messe annuelle de Vladimir Poutine. Tensions autour de Ukraine, ravages de l'épidémie de Covid-19, emprisonnement de Navalny, les sujets ne manquaient pas ce jeudi 23 décembre à Moscou.
Le président russe a ainsi dit juger "positives" les premières réactions américaines aux exigences russes pour résoudre la crise russo-occidentale autour de l'Ukraine. La Russie a proposé deux traités, l'un aux États-Unis l'autre au pays de l'Otan, pour bannir tout élargissement de l'Alliance atlantique, notamment à l'Ukraine, et la fin de toute activité militaire occidentale à proximité des frontières russes.
"Il ne doit y avoir aucune avancée de l'Otan vers l'Est", a-t-il dit. Vladimir Poutine a ensuite répété que tout élargissent future de l'Alliance atlantique était "inacceptable" pour la Russie qui ne tolèrera pas de système d'armements occidentaux "sur le pas de (sa) porte".
Le président russe est suspecté de préparer une invasion de l'Ukraine, une ex-république soviétique désormais pro-occidentale dont une partie du territoire, la Crimée, a déjà été annexée par la Russie en 2014. Plus de 100.000 soldats russes seraient déployés à la frontière.
Egalement interrogé sur la répression de l'opposition russe, qui s'est considérablement accentuée en 2021, Vladimir Poutine a jugé qu'il ne s'agissait pas de museler des détracteurs mais de juguler des opérations d'influence étrangères. "Je vous rappelle ce que disent nos adversaires depuis des siècles: la Russie ne peut être vaincue, elle ne peut être détruite que de l'intérieur", a-t-il dit.
Tout au long de l'année, médias, ONG, journalistes, avocats et militants ont été visés par diverses poursuites. L'année a commencé par l'arrestation du principal opposant Alexeï Navalny. Puis, tout son mouvement a été interdit pour "extrémisme". Le président russe l'a qualifié jeudi de criminel une fois encore, en référence à sa condamnation dans une affaire de fraude, jugée montée de toute pièce par l'opposition. "Des taulards, il y en a toujours eu. Il ne faut pas commettre de crimes", a-t-il dit.
Vladimir Poutine a également été interrogé sur les ravages de l'épidémie de Covid-19. "Il y a des choses qui ne peuvent que nous inquiéter, comme l'espérance de vie", a-t-il dit, la notant "en baisse" sur fond de "mortalité en hausse". La faible couverture vaccinale, nourrie par la méfiance de la population, et l'absence de restrictions sanitaires ont engendré un lourd bilan humain.
Vladimir Poutine a dit viser une immunité collective avec 80% de la population vaccinée ou guérie du Covid "à la fin du 1er trimestre ou au 2e trimestre". Actuellement, le gouvernement estime cet indicateur à moins de 60%, avec 44% de la population vaccinée. "Il nous faut convaincre" la population, a-t-il dit. Plus de 520.000 personnes sont mortes du Covid en moins de deux ans, selon des statistiques officielles, renforçant le déclin démographie de la Russie qui a perdu plus d'un million d'habitants en moins de deux ans.
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