Turquie : confusion autour de l'identité des auteurs de l'attentat de Gaziantep

Après avoir évoqué que l'attentat avait été perpétré par un enfant de 12 à 14 ans, les autorités turques disent "totalement ignorer" l'identité des terroristes.

La foule se rassemble après l'attentat à la bombe à Gaziantep (Turquie), survenu samedi 20 août.

Crédit : STR / AFP

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La confusion règne au sein du pouvoir turc, après l'attentat perpétré lors d'un mariage à Ganziantep, samedi 20 août, coûtant la vie à 54 personnes. Alors que le président Recep Tayyip Erdogan avait évoqué la piste d'un adolescent probablement issu des rangs de l'État islamique, le Premier ministre turc a pour sa part dit "tout ignorer" de l'identité des responsables de l'attentat. "Nous ignorons totalement qui sont les auteurs de cet attentat. Les informations au sujet des auteurs de cet attentat, du nom de leur organisation, sont malheureusement inexactes", a déclaré Binali Yildrim.

Rejetant les "rumeurs" selon lesquelles l'attentat aurait été commis par un enfant, le Premier ministre a assuré que les agences de sécurités étaient toujours affairées à trouver les coupables de l'attaque la plus meurtrière sur le sol turc depuis le début de l'année. Lundi 22 août, 66 étaient toujours hospitalisées à Gaziantep, dont 14 dans un état grave, selon l'agence de presse Dogan. Les forces de sécurité pensent que l'attaque a été menée par les jihadistes en représailles aux offensives des milices kurdes et de l'opposition syrienne soutenue par Ankara contre l'État islamique.

Les 44 corps inhumés

Dimanche 21 août, Recep Tayyip Erdogan avait imputé l'attentat à un jeune kamikaze qui "soit s'est fait exploser, soit portait des explosifs actionnés à distance". Une veste explosive avait été retrouvée sur les lieux de l'attaque. Le quotidien Hurriyet a indiqué que des tests ADN étaient en cours pour déterminer l'identité du kamikaze, sa nationalité et son sexe. Deux personnes qui l'auraient accompagné avant de s'enfuir seraient par ailleurs activement recherchées.

"Tous ceux qui ont été tués étaient kurdes", a déclaré Selahattin Demirtas, chef du parti prokurde HDP (Parti démocratique des Peuples). Les jeunes mariés - un couple qui avait fui les combats de la région de Siirt pour venir à Gaziantep dans l'espoir d'y trouver la paix - ont survécu, mais sont traumatisés. Les 44 corps identifiés ont été inhumés lors de cérémonies très émouvantes à Gaziantep dimanche, avec des proches désespérés qui se jetaient sur les cercueils. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné lundi un "attentat terroriste odieux et lâche".

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