Trafic d'animaux : "Les saisies ne représentent que 10% du trafic", dit le président d'une association

Une vingtaine de cacatoès à la crête jaune et un perroquet vert ont été découverts dans les bagages d'un passager d'un bateau, interpellé en Indonésie. Les animaux étaient dissimulés, vivants, dans des bouteilles en plastique. Jacky Bonnemains, président de l'association Robin des Bois explique que "la contrebande ne cesse d'augmenter. Moins il y a d'animaux, plus l'espèce régresse, plus elle coûte cher, plus elle est chassée et plus elle est amenée à l'extinction. Ce trafic représente 17 milliards de dollars pour la faune et les plantes et 8 à 22 milliards de dollars pour la pêche".

Le trafic concerne principalement le marché des nouveaux animaux de compagnie, "comme les tortues, les ouistitis et les petits singes. De plus en plus de nouveaux riches, en Asie, considèrent comme un statut social le fait d'avoir une peau de tigre ou une corne de rhinocéros chez soi", ajoute-t-il.

Des sanctions pas assez fortes

Le terrorisme se finance aussi avec ce type de trafic. "Il y a de vielles connivences entre les milices, les groupes terroristes et le braconnage. Depuis quelques semaines au Cameroun, on note une recrudescence des attaques d'éléphants qui seraient l'action de Boko Haram", explique le président de l'association.

Les saisies ne représentent que "10% du trafic". Les réseaux ne sont pas bien connus. "Les peines et sanctions sont légères. Il faut que les États prennent conscience de l'importance de cette économie souterraine. Les sanctions sont en train de s'aggraver mais cela ne suffit pas", conclut-il.