TOUT SAVOIR SUR - Les transports maritimes attaqués en mer Rouge

Certains géants mondiaux du transport maritime, échaudés par les attaques répétées des rebelles houthistes au Yémen, ont annoncé la suspension des traversées sur la mer Rouge. Une décision qui va fortement perturber le commerce international.

Qui sont-ils ? Les houthis viennent du Yémen et sont soutenus par l'Iran. C'est un groupe armé, qui contrôle tout l'ouest du Yémen. Il mène des frappes contre Israël à plus de deux mille kilomètres. Il a d'abord visé l'État hébreu avec des missiles et des drones. Puis, ces dernières semaines, les rebelles ont commencé à attaquer les cargos naviguant en mer Rouge. Ils réclament l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et menacent de viser tout navire ayant des liens avec Israël.

Pourquoi cet axe de la mer Rouge est-il important ? C'est par là que transitent 12 % du trafic maritime mondial. Marchandises, gaz, pétrole... Les navires par an empruntent cette route maritime qui relie la mer Méditerranée à l'océan Indien. Les cargos longent donc le Yémen sur la mer Rouge pour rejoindre le canal de Suez puis la mer Méditerranée. Mais face à la multiplication des attaques, les principaux acteurs du transport maritime mondial ont décidé de suspendre leur passage dans cette zone. C'est le cas notamment de l'armateur français CMA CGM. Certains navires empruntent donc la route qui contourne tout le continent africain pour rejoindre la Méditerranée. D'autres navires sont à l'arrêt dans des ports sûrs, le temps de décharger et de recharger les containers pour pouvoir les débarquer en fonction du nouveau sens des escales. 

Quelles peuvent être les conséquences d'un tel déroutage ? Cela demande de tout réorganiser pour les armateurs, leurs escales, leurs ports de ravitaillement, ça va coûter plus cher en carburant et cela va prendre plus de temps de navigation, de six à quatorze jours, selon les experts. C'est aussi un gros manque à gagner pour les ports de la mer Rouge et les opérateurs du canal de Suez. Sans parler d'Israël, qui se voit privé d'un nombre important de bateaux faisant escale.