"Thérapie du Post-it" : la réponse des New-Yorkais à un second mandat de Trump

Au lendemain de l'élection présidentielle américaine marquée par un deuxième mandat de Donald Trump, certains New-Yorkais partagent leurs émotions dans un lieu inhabituel : sur le mur d'un couloir de métro à Manhattan.

Des notes Post-it du projet Subway Therapy dans une station de métro de la 14e rue/6e avenue à New York le 8 novembre 2024.

Crédit : Diane DESOBEAU / AFP

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À New York, les électeurs américains s'expriment à travers des post-its au lendemain de la réélection de Donald Trump. Dans cette ville où la majorité a voté pour la démocrate Kamala Harris, mais bien moins que pour Joe Biden en 2020, la déception et l'inquiétude se manifestent dans les couloirs du métro.

Sur ces petits carrés de papier multicolores, on peut lire des messages tels que "Est-ce que je vais être expulsé ?", "Dégagez Trump", "Je me sens invisible. Je me sens seul. Maintenant au moins, nous pouvons ressentir cela ensemble" ou encore "Peut-être qu’il est temps de découvrir l’autre moitié du pays."

Les New-Yorkais n'hésitent pas à partager leurs sentiments sur ces post-its. Lancée par Matt Chavez, Subway Therapy est une œuvre interactive visant à réduire le stress et à renforcer la communauté à travers le rire et la conversation.

La première thérapie du métro lors de l'élection de Trump en 2016

L'idée n'est pas totalement nouvelle et remonte à 2016. Sous une forme différente, Matt Chavez l'avait alors baptisée "Thérapie du métro". Initialement composée d'une simple table et de chaises pour discuter, "Il n'y avait pas de Post-it" à l'époque, explique cet homme de 36 ans, devant des passagers, des touristes, des familles ou des travailleurs, qui s'arrêtent pour lire ou écrire. "C'était juste moi qui parlais aux gens. Mais après la première élection de Trump cette même année, je l'ai fait évoluer. Je voulais aider les gens à s'exprimer, à partager leurs idées et à se rassembler."

Ce projet se déroule régulièrement à New York, dans d'autres villes américaines et parfois à l'international, offrant un espace d'expression publique et d'écoute empathique. "Je remarque que les gens écrivent plus sur leurs peurs et leurs craintes, mais aussi sur leur force et leur résilience", souligne Matt Chavez.