Les tensions entre les États-Unis et l'Iran s'intensifient après l'attaque de deux pétroliers dans le golfe d'Oman. Conséquence directe de cette estocade, les cours du pétrole ont encore monté lorsque le secrétaire d’État Mike Pompeo a pris un ton solennel pour mettre en cause directement la République islamique d’Iran. Ce n’est pas la première fois, qu'il accuse l’Iran, mais cette fois-ci, le Pentagone a diffusé des éléments pour accréditer cette accusation. D’abord par des fuites puis par la diffusion d’une vidéo en étudiant le type d'armes utilisé pour ces attaques
L’image y est en noir et blanc, assez sombre et assez floue. Elle a été tournée par un avion de surveillance de l’US Navy, neuf heures après l’attaque et l’appel de détresse du pétrolier japonais. On aperçoit un petit bateau accoster le pétrolier japonais, beaucoup plus massif, sur lequel une mine a explosé quelques heures plus tôt.
Selon l’armée américaine, l’un d’entre eux se charge de décoller de la coque du pétrolier une mine à détonateur qui n’avait pas explosé avant de repartir vers les eaux territoriales iraniennes. Le commandement militaire américain présent dans la région estime que c’est un petit bateau des Gardiens de la Révolution Islamique, l’organisation d’élite paramilitaire, que l’administration Trump vient de classer parmi les organisations terroristes. Le commandement suggère donc que cette vidéo montre que le régime iranien a voulu effacer la preuve de son implication.
Washington a pris la décision de diffuser cette vidéo en pensant détenir ainsi une confirmation explicite de la responsabilité du régime iranien dans les attaques du golfe d’Oman où passe près d’un tiers du pétrole mondial. Ces dernières semaines, lorsque Washington a évoqué des menaces grandissantes du régime iranien pour justifier l‘envoi d’un porte-avion et la préparation d’un plan d’envoi massif de troupes, ses alliés et en premier lieu les Européens avaient mis en doute ses affirmations.
Donald Trump lui-même avait alors fait savoir qu’il ne cherche pas la guerre, qu’il espère pouvoir négocier avec Téhéran. Mais il est entouré par son conseiller John Bolton et son secrétaire d’état Mike Pompeo qui, eux, sont anti-Iran. C’est d'ailleurs M. Bolton qui a réclamé un plan de mobilisation au Pentagone et qui avait déjà tenté de convaincre le président Bush, quand il travaillait avec lui, de ne pas s'arrêter à l’Irak, d’aller à la confrontation avec l’Iran.
Donald Trump est sous la pression de son conseiller et de son ministre, et aussi de ses deux alliés dans la région, Israël et l’Arabie Saoudite. Il a misé sur Benyamin Netanyahou et Mohamed Ben Salman qui l’ont déjà poussé à sortir de l’accord sur le nucléaire iranien signé sous Obama. Ils aimeraient maintenant que le président Trump vienne à bout du régime iranien.
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