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Syrie : une centaine d'enfants bloqués dans un immeuble d'Alep
Alors que les violences sont encore montées d'un cran à Alep, certaines organisations appellent à "mettre l'humanité au-dessus des objectifs militaires".
Un quartier d'Alep est complètement détruit, le 13 décembre 2016
Crédit : George OURFALIAN / AFP
L'horreur se poursuit à Alep. Dans la soirée de lundi 12 décembre, les violences sont montées d'un cran dans la ville syrienne, repris aux mains des rebelles par les forces armées loyale au régime de Bachar al-Assad. Selon un décompte de l'ONU, établi mardi 13 décembre à la mi-journée, au moins 82 civils, dont 11 femmes et 13 enfants, ont été tués au cours des "dernières 48 heures" dans les quartiers est de la deuxième ville du pays.
Un bilan qui pourrait lourdement s'aggraver. Selon un communiqué publié par l'Unicef mardi 13 décembre, qui relaie notamment les informations d'un médecin présent sur place, une centaine d'enfants seraient actuellement bloqués dans un immeuble dans un des quartiers d'Alep est. "Nous exhortons toutes les parties au conflit à permettre l'évacuation sûre et immédiate de tous les enfants. Les enfants non accompagnés ont le droit d'être enregistrés par une organisation humanitaire neutre et de se retrouver avec leur famille, où qu'ils se trouvent", a écrit l'organisation internationale.
De nombreuses organisations ont ainsi appelé les combattants à épargner tous les civils alors que 10.000 d'entre eux auraient déjà pris la fuite ces dernières 24 heures, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Pour que cela se produise, nous appelons les parties à mettre l'humanité au-dessus des objectifs militaires", a déclaré Marianne Gasser, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge en Syrie, selon les propos relayés par l'agence Associated Press.
Alep, dont les quartiers rebelles sont en passe de tomber mardi, est le principal champ de bataille de la guerre en Syrie et l'une des villes les plus affectées par le conflit. Bien aidé par les forces russes, Bachar al-Assad pourrait ainsi signer sa plus grande victoire dans cette guerre civile, quand bien même la citée antique de Palmyre repassait dans les mains des jihadistes de Daesh.
