Syrie : pourquoi la France mène-t-elle toujours des frappes sur place ?

Le combat contre le groupe État Islamique n'est pas fini. Depuis, la chute du régime de Bachar el-Assad, la France continue de frapper des positions de Daesh en Syrie. Le 31 décembre dernier, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, annonçait sur le réseau social X que la France avait "procédé à des frappes ciblées contre des sites de Daech sur le sol syrien".

Une nouvelle qui avait surpris Jean-Luc Mélenchon. "Sans doute quelqu'un pensera à informer les députés du pourquoi et du comment de cette intervention. Si tel est le bon plaisir du prince", avait-il rétorqué. 

Même si elles se font rares, les frappes françaises en Syrie n'ont jamais cessé officiellement. Elles ont lieu dans le cadre de l'Opération Chammal qui fait elle-même partie de l’opération internationale "Inherent Resolve" visant à soutenir en Irak et en Syrie, la lutte contre Daesh. 

L'instabilité politique, meilleure amie des djihadistes

La prise du pouvoir en Syrie par des groupes armés, menés par le mouvement Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), inquiètent les spécialistes qui estiment que l'E.I. pourrait profiter de cette instabilité pour se redéployer sur le territoire syrien. 

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"C'est sûr et certain qu'il va y avoir des groupes djihadistes qui vont chercher à tirer profit, puisque c'est ça qu'ils font. Ils se nichent dans les crises, ils se nichent dans les guerres civiles, et à partir de là, ils essayent d'émerger", expliquait au micro de RTL le chercheur Hugo Micheron, au début du mois de décembre. 

D'après les Nations unies, le groupe compterait encore entre 3.000 et 5.000 combattants, à ceux-là s’ajoutent les 8.000 ou 9.000 détenus dans des prisons syriennes.

600 militaires français

C'est donc pour prévenir l'expansion de l'État islamique que la France et toute la coalition internationale réunissant 80 pays continuent d'œuvrer sur le terrain. Dès le lendemain de la chute du régime de Bashar el-Assad, les forces aériennes américaines avaient effectué des raids sur 75 positions encore tenues par des combattants de Daesh, rappelle le blog spécialisé Opex360. 

Le Royaume-Uni a également procédé à plusieurs frappes ses derniers mois. Selon le site du ministère de la Défense française, 600 militaires français sont déployés dans le cadre de l’opération Chammal. Ils sont épaulés par 10 avions de combat Rafale situés "sur des bases aériennes situées au Levant et aux Émirats arabes unis".