Syrie : David Cameron s'engage à verser 1,74 milliard de dollars en plus pour les victimes

David Cameron s'est engagé à ce que le gouvernement britannique verse 1,2 milliard de livres (1,74 milliard de dollars) supplémentaire d'ici 2020 pour aider les victimes du conflit en Syrie. Le premier ministre britannique a fait cette promesse, jeudi 4 février, alors que devait s'ouvrir à Londres une conférence des donateurs. 

"Nous avons besoin de plus d'argent pour répondre à cette crise et nous en avons besoin maintenant", a-t-il déclaré. Cette promesse de don faite par David Cameron constitue un "supplément de 1,2 milliard de livres qui sera dépensé entre 2016 et 2020", précise le chef de l'exécutif britannique. Celui-ci n'oublie pas de faire remarquer au passage que "le Royaume-Uni a déjà engagé 1,12 milliard de livres dans la région, ce qui en fait le second plus gros donateur au monde" en tant que pays dans cette crise.

Un sommet des donateurs à Londres ce jeudi

Des dirigeants du monde entier se retrouvent jeudi 4 février, à Londres, pour tenter de réunir neuf milliards de dollars pour les 18 millions de Syriens affectés par la guerre. Ils espèrent par la même occasion pouvoir trouver une solution pour endiguer la crise des réfugiés qui pèse sur les pays d'accueil, en Europe comme au Moyen-Orient.

Cette guerre a contraint 4,6 millions de Syriens à trouver refuge dans les pays voisins (Jordanie, Liban, Turquie, Irak et Egypte), tandis que des centaines de milliers ont rejoint l'Europe. La précédente conférence, en 2015, n'avait pas permis de faire face au drame. Seuls 3,3 milliards avaient été récoltés sur les 8,4 milliards de dollars réclamés. C'est pourquoi, les organisateurs ont d'ores et déjà convenu que les participants devraient "s'efforcer au moins de doubler leur contribution de 2015".

Mais comme l'a souligné David Cameron, l'argent n'est pas tout. "Avec des centaines de milliers de personnes qui risquent leur vie en traversant la mer Égée ou les Balkans, il est temps maintenant d'adopter une nouvelle approche." Celle-ci serait basée sur l'éducation et la "création d'emplois" dans les pays voisins accueillant les réfugiés. Cela "peut transformer la région et constituer une nouveau modèle pour l'aide humanitaire", a-t-il estimé. "Nous pouvons donner le sentiment d'espoir nécessaire pour que les gens cessent de penser qu'ils n'ont d'autre option que de risquer leurs vies en entreprenant un périlleux voyage vers l'Europe".