Près de douze heures après une chute ayant coûté la vie à quatre Français résidant à Montreux (Suisse), les doutes persistent sur les causes de ce drame. Une enquête a été ouverte.
La famille s'est "visiblement" jetée, jeudi 24 mars, du 7e étage de son immeuble alors que des gendarmes venaient de frapper à la porte. Sous réserve d'une identification formelle encore en cours, le père âgé de 40 ans, son épouse de 41 ans, la sœur jumelle de celle-ci et la fille du couple, âgée de 8 ans, sont les quatre personnes décédées. Un cinquième membre de cette famille dont le nom n'a pas été divulgué, un adolescent de 15 ans, a été hospitalisé dans un état grave.
Les gendarmes s'étaient rendus sur place pour un problème de scolarisation de l'adolescent, selon la police. Ils venaient exécuter "un mandat d'amener", a indiqué le porte-parole de la police cantonale vaudoise, Jean-Christophe Sauterel, à la radio suisse publique RTS.
Le mandat concernait le père, un Français domicilié dans ce quartier huppé. Lorsqu'un enfant est scolarisé à domicile, l'école doit régulièrement procéder à des vérifications.
Dans le cas de cette famille, "les parents n'ayant pas répondu aux différentes sollicitations des autorités scolaires, le dossier a été transmis à la préfecture qui a demandé à la police d'aller chercher le papa pour qu'il puisse s'expliquer sur la situation scolaire de son enfant", a détaillé le porte-parole de la police.
"En l'état, les enquêteurs n'excluent aucune piste. On sait qu'on a affaire à une famille qui était plutôt renfermée, qui avait peu de contacts avec l'extérieur mais on ne peut pas en dire plus en l'état", a indiqué Jean-Christophe Sauterel.
Une voisine de la famille, Isabelle, évoquait une famille "secrète" et "mystérieuse" au micro de RTL. "Ils refusaient de monter avec nous dans les ascenseurs, ils ne nous disaient pas forcément bonjour, ils ne voulaient pas bavarder,", confie-t-elle.
Elle décrit également des extravagances, notamment l'apparence de la mère de famille qui portait une cape longue et une canne "alors qu'elle avait la quarantaine". "On aurait dit qu'elle sortait d'une forêt enchantée, d'Harry Potter", déclare Isabelle.
Cette famille résidait en Suisse "depuis plusieurs années", selon le porte-parole de la police qui ajoute qu'elle "n'était pas du tout connue ni de la justice, ni des services de police en dehors de cette procédure en lien avec la scolarisation".
Selon la Tribune de Genève, les deux sœurs étaient médecins. La mère, dentiste, avait exercé dans le nord-ouest de Paris. Sa sœur, ophtalmologue, formée à Paris et à Nancy, est ancienne cheffe de clinique universitaire aux Hôpitaux universitaires de Genève.
Selon des témoignages recueillis par le journal, le père travaillait à la maison, "visiblement dans le commerce".
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