Le chaos est total au Royaume-Uni. Une semaine après avoir voté à 51,9% en faveur d'une sortie de l'Union européenne, les Britanniques tentent de gérer une période post-Brexit que personne, pas même les partisans du "Leave" (pour quitter l'UE) ne semble avoir préparée. Dernier rebondissement après la démission du Premier ministre David Cameron, le surprenant retournement de veste de Boris Johnson, qui a renoncé jeudi à prendre la place de Cameron. Le fantasque ancien maire de Londres, qui est pourtant dans le même parti que David Cameron (conservateur), avait fait une campagne tapageuse en faveur d'une sortie de l'Union européenne, faisant office de figure de proue des "frondeurs" du parti.
Pourtant pas connu pour être anti-européen depuis ses débuts en politique, "Boris le bouffon" comme il est souvent surnommé avait semble-t-il pris cette position en vue de prendre le pouvoir en lieu et place de Cameron. Mais malgré la victoire de son camp au référendum, Johnson a renoncé vendredi 30 juin à être candidat à la succession du Premier ministre, qui devrait quitter sa place en septembre. Deux favoris se dégagent dorénavant après ce retrait : l'actuelle ministre de l'Intérieur Theresa May, discrètement opposée au Brexit mais qui reste en capacité de rassembler le parti, et Michael Gove, ancien soutien de Boris Johnson qui a choisi de faire cavalier seul.
Restée à l'écart de la guerre intestine qui a secoué le parti conservateur pendant la campagne du référendum, la très ferme ministre de l'Intérieur fait figure de candidate de consensus dans la succession à David Cameron.
Eurosceptique dans l'âme, Theresa May, 59 ans, avait pourtant choisi en début d'année, contre toute attente, de rester fidèle au Premier ministre et de défendre le maintien dans l'UE. Mais elle a fait le service minimum, défendant même une limitation de l'immigration, thème favori des pro-Brexit.
Allié de Boris Johnson dans la campagne du référendum, le ministre de la Justice a créé la surprise en annonçant sa candidature jeudi matin. "Boris Johnson n'a pas le leadership nécessaire", à la fonction de Premier ministre, a-t-il lancé contre toute attente avant d'officialiser sa candidature jeudi, quelques heures avant que Johnson ne se retire.
Intellectuel et ambitieux, Michael Gove, 48 ans, a été l'un des grands artisans de la victoire du camp du Brexit, après avoir rompu avec son ami David Cameron qu'il aspire désormais à remplacer à la tête de l'exécutif britannique. Il avait justifié ce choix "difficile" en clamant que le Royaume-Uni serait "plus libre, plus juste et plus fort en dehors de l'UE".
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