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Réunion sur le Liban à Paris sur fond de crise ukrainienne

La France accueille ce mercredi à l'Elysée une réunion internationale sur le Liban, durant laquelle devraient se rencontrer le chef de la diplomatie américaine et son homologue russe, en pleine crise ukrainienne.

John Kerry, le 10 décembre, à Washington. (archives)
Crédit : T.J. Kirkpatrick / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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François Hollande accueille ce mercredi 5 mars à l'Elysée une réunion internationale sur le Liban, qui risque fort d'être accaparée parla crise en Ukraine, à la veille d'un sommet européen extraordinaire à Bruxelles pour tenter de sortir du bras de fer russo-occidentalsur cette ancienne république soviétique. C'est dans ce contexte tendu que le chef de la diplomatie américaine retrouve à Paris son homologue russe Sergueï Lavrov, pour la première fois depuis la mise sous tutelle russe de la Crimée.

Face-à-face

Lors de la réunion du Groupe international de soutien (GIS) au Liban, la crise ukrainienne serait évoquée, a précisé mardi soir le président François Hollande. "Il se trouve qu'il y aura aussi bien le secrétaire d'Etat américain (John Kerry) que le ministre des Affaires étrangères russe (Serguei Lavrov) et nous ne parlerons pas que du Liban", a-t-il dit lors d'une intervention au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

"La Russie a pris le risque d'une escalade dangereuse", a jugé Hollande. "Le rôle de la France avec l'Europe, dans ces circonstances, c'est d'exercer toute la pression nécessaire, y compris par le recours à des sanctions pour trouver la voie du dialogue, pour trouver une issue politique à cette crise". C'est la première fois depuis la prise de contrôle de la Crimée ce week-end par les troupes russes que le chef de la diplomatie de Moscou se retrouvera face-à-face avec ses homologues occidentaux, John Kerry, le Français Laurent Fabius ou le Britannique William Hague. Lundi soir, il avait rencontré en Suisse l'Allemand Frank-Walter Steinmeier, mais ce dernier a indiqué mardi qu'aucune solution n'était en vue pour l'Ukraine.

"Le Liban est un pays cher à la France"

Tous ces ministres ont dénoncé la violation par la Russie du droit international et les échanges sur l'Ukraine mercredi pourraient être tendus. Concernant le Liban, Hollande accueillera son homologue Michel Sleimane peu après 12h15 au palais présidentiel. Les deux dirigeants doivent faire une déclaration avant un déjeuner de travail qui réunira une vingtaine de convives engagés dans le soutien au Liban qui subit les conséquences de la guerre civile en Syrie. Cette réunion intervient six mois après la création du GIS au Liban, en septembre 2013 à New York.

"Le Liban est un pays cher à la France, qui doit être absolument préservé" du conflit syrien, a déclaré Hollande, constatant que la conférence de Genève "a été un échec". Autour de la table seront représentés les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie, France), mais aussi d'autres pays engagés dans l'aide au Liban (Italie, Allemagne, Espagne, Finlande, Norvège) ainsi que l'Arabie Saoudite.

"Il faut qu'on puisse garder les Russes à bord"

Même si ce pays ne fait pas partie du GIS, il a été invité en raison de son soutien au Liban auquel il s'est engagé à octroyer trois milliards de dollars pour que l'armée libanaise, dotée de matériels vieillissants et insuffisants, puisse acquérir des armes françaises. Hormis l'Onu, plusieurs organisations internationales ont également été conviées (PNUD, HCR, Banque mondiale, Union européenne et Ligue des Etats arabes).

L'objectif est "de prendre de nouvelles mesures dans un contexte qui s'aggrave, puisque la crise syrienne se prolonge", indique l'Elysée soulignant la recrudescence des attentats au Liban, conséquence de l'engagement du mouvement armé chiite libanais Hezbollah aux côtés des forces de Bachar al-Assad en Syrie. Sur le plan économique, les contributions au fonds de la Banque mondiale pour le Liban "arrivent mais des étapes administratives restent à franchir", selon le Quai d'Orsay. De la Russie, soutien du régime syrien, on attend qu'"elle participe avec nous à la réaffirmation de l'essentiel" pour le Liban, indique un diplomate français. "La Syrie c'est une chose, le Liban c'en est une autre. Il faut qu'on puisse garder les Russes à bord", ajoute-t-il.

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