REPORTAGE RTL - Guerre en Ukraine : à la rencontre des habitants qui ont fui l'enfer de Marioupol

Au sud-est de l'Ukraine, Zaporijia est la ville qui accueille les rescapés de Marioupol. Située à 250 kilomètres de la ville martyre, elle est considérée comme suffisamment sûre pour prendre en charge ceux qui fuient l'enfer. En une semaine, 30.000 personnes ont pu être évacuées via des corridors humanitaires. Depuis Marioupol, il faut deux jours pour arriver jusqu'à Zaporijia. La route est minée et très dangereuse. Ces convois de bus ou de voitures arrivent avec des bouts de draps blancs accrochés aux rétroviseurs et des pancartes "enfants" écrites en russe. Pourtant, beaucoup de voitures ont les vitres explosées et des impacts de balles ou de métal dans la carrosserie. 

L'une de ses famille a été prise pour cible par l'armée russe. Dans le sous-sol de l'hôpital où le service réanimation a été déplacé, trois enfants occupent les trois lits de la pièce. La petite fille de 11 ans est dans le coma. Le petit garçon de 3 ans a été touché à l'abdomen. Dans le couloir, la grand-mère, qui est sortie indemne de la voiture, est en état de choc. "Faites quelque chose, aidez-nous, sauvez-nous ! Nos enfants sont en train de mourir, personne ne vient les aider. Marioupol, c'est une catastrophe, je ne sais même plus quel mot utiliser, c'est l'enfer. Là-bas, je priais chaque jour pour que les bombes tombent sur moi et pas sur mes enfants." 

Les personnes qui arrivent jusqu'à Zaporijia sont en état de choc. Certaines ont passé trois semaines sous terre. Toutes racontent les mêmes choses : les bombardements incessants, le manque d'eau, de nourriture, de médicaments. Les volontaires ukrainiens se sont organisés pour que ces rescapés puissent rester quelques jours sur place afin de récupérer des vêtements et de la nourriture. Beaucoup sont perdus, très peu d'entre eux savent ce qu'ils feront dans les prochains jours. 

À lire aussi

OTAN

Drones russes : la Lituanie appelle l'OTAN à l'aide pour sa défense aérienne