La reconnaissance d'un État palestinien serait "une étape importante" qui constituerait une avancée pour les droits des Palestiniens, a confié, jeudi 10 avril, un responsable du Hamas.
"La France, en tant que pays avec un poids politique et membre permanent du Conseil de sécurité, a la capacité d'orienter les solutions justes et de pousser à la fin de l'occupation ainsi qu'à l'accomplissement des aspirations du peuple palestinien", a déclaré à l'AFP Mahmoud Mardawi, un dirigeant du mouvement islamiste.
Cette déclaration fait suite à l'annonce d'Emmanuel Macron, selon laquelle la France pourrait reconnaître un État palestinien "en juin", à l'occasion d'une conférence que la France coprésidera avec l'Arabie saoudite aux Nations unies à New York.
"On doit aller vers une reconnaissance [de l'État palestinien, NDLR] et donc dans les prochains mois on ira", a-t-il assuré, au micro de C à vous, sur France 5. "Notre objectif c'est, quelque part en juin, avec l'Arabie saoudite de présider cette conférence où on pourrait finaliser le mouvement de reconnaissance réciproque par plusieurs", a-t-il ajouté.
La conférence que Paris et Ryad coprésideront à New York vise à la création d'un État palestinien et, a précisé Emmanuel Macron, à la reconnaissance d'Israël par "tous ceux qui défendent la Palestine".
Aujourd'hui, l'État palestinien est reconnu par près de 150 pays, mais ne l'est pas par les pays d'Amérique du Nord, ainsi que la plupart de l'Europe de l'Ouest, notamment les pays du G7. En mai 2024, l'Irlande, la Norvège et l'Espagne ont franchi le pas, suivis par la Slovénie en juin.
"Nous accueillons favorablement [ces] déclarations", a dit Mahmoud Mardawi, "et considérons cela comme une étape importante qui, si elle est mise en œuvre, constituerait un changement positif dans la position internationale" à l'égard des droits du peuple palestinien.
Dans la ville de Gaza, les réactions étaient généralement positives. "Nous espérons que la communauté internationale soutiendra la France dans cette démarche positive et que d'autres pays de l'Union européenne et du monde suivront cet exemple", a déclaré un habitant, Ibrahim Musa, à l'AFP.
Toutefois, selon Salwa Al-Shandaghli, une autre habitante, "cette pression [sur Israël, NDLR] ne suffit pas". "Nous avons besoin d'autres pays et d'un soutien plus fort [...] afin d'exercer une pression accrue sur l'occupation israélienne", a-t-elle estimé.
Sans surprise, Israël a critiqué la déclaration du président français. "Une 'reconnaissance unilatérale' d'un État palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a réagi le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.
"Ce genre d'actions n'apportera pas la paix, la sécurité et la stabilité dans notre région, mais l'inverse : elles ne feront que les éloigner davantage", a-t-il écrit, mercredi soir, sur X.
Les appels à une "solution à deux États", palestinien au côté de celui d'Israël, se sont multipliés depuis le début de la guerre à Gaza, relancée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Depuis, plus de 50.000 Palestiniens ont été tués par les bombardements et les offensives israéliennes, selon le ministère de la Santé du Hamas.
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