Récession, "tendances autocratiques", popularité... Melissa Bell fait le bilan des 100 jours de Donald Trump à la Maison-Blanche sur RTL

Invitée de RTL Matin ce mardi 29 avril, la correspondante de CNN à Paris Melissa Bell fait un point sur les trois premiers mois du deuxième mandat de Donald Trump. Selon elle, le président américain est notamment fragilisé par la situation économique de son pays.

Melissa Bell, correspondante de CNN à Paris, est l'invitée de RTL Matin

Crédit : RTL

100 JOURS DE TRUMP - Melissa Bell, correspondante de CNN à Paris., est l'invitée de Amandine Bégot

00:09:42

100 JOURS DE TRUMP - Melissa Bell, correspondante de CNN à Paris., est l'invitée de Amandine Bégot

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Cela fait 100 jours que Donald Trump a reposé ses valises à la Maison-Blanche. Trois mois que Melissa Bell, correspondante de CNN à Paris, résume en deux mots : "déterminés" et "radicaux". "L'erreur je pense serait d'y voir du chaos. Je pense qu'il y a quelque chose de beaucoup plus construit, de beaucoup plus profondément transformateur, pas juste pour l'économie américaine mais pour le pays lui-même", précise-t-elle sur RTL ce mardi 29 avril.

Les sondages ne sont pas bons. Seuls 39% des Américains soutiennent encore l'action de Donald Trump. C'est le plus mauvais score depuis 80 ans pour un président américain, 100 jours après son arrivée à la Maison-Blanche. Pour la journaliste, le dirigeant aura "toujours une base de soutien qui ne le lâchera jamais" mais la situation économique du pays risque de porter préjudice à sa popularité puisque "c'était quand même sur les questions de baisser le coût de la vie, l'inflation qu'il a été largement élu".

Des indicateurs économiques dans le rouge

Si les conséquences de la hausse des droits de douane ne sont pas encore visibles sur le quotidien des Américains, certains indicateurs comme l'inflation et la consommation des ménages sont dans le rouge. "Les attentes sur l'inflation sont plus mauvaises au mois d'avril cette année-ci qu'elles ne le sont depuis 1981. (...) La fameuse confiance des consommateurs est à son niveau le plus bas cet avril et elle n'a été plus basse qu'une fois depuis 1952", indique Melissa Bell.

"Tous les grands acteurs de Wall Street, de l'économie américaine, prévoient, commencent à parler de la certitude d'une récession. Ça, pour Donald Trump, c'est une catastrophe", ajoute-t-elle. Sachant qu'un certain nombre de grands patrons qui l'avaient soutenu au moment de son élection commencent à prendre leurs distances.

Une "concentration du pouvoir entre les mains de Donald Trump"

Côté prise de décision, Melissa Bell note un "rupture avec ce qui a précédé". "Jusque-là, on savait que le Congrès avait son mot à dire, on savait que les choses prenaient plus de temps", explique-t-elle. Désormais, il y a une "concentration du pouvoir au sein de l'exécutif et entre les mains de Donald Trump lui-même". Cela est notamment visible avec la multitude d'ordres exécutifs qu'il a signés. La journaliste parle même de "tendances autocratiques".

Donald Trump ira-t-il au bout de son mandat ? "C'est difficile d'imaginer qu'il puisse y arriver vu ce qui se passe, mais on voit difficilement comment il pourrait être écarté du pouvoir. D'un autre côté, c'est le parti républicain autour de lui qui peut lui mettre la pression. Si les élections de mi-mandat sont catastrophiques pour le parti, ils vont évidemment tout faire", répond Melissa Bell sur RTL.

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