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Québec : une maire menacée de mort pour son refus d'utiliser l'anglais

Rappelant que 96% des 230.000 habitants de Longueuil comprennent le français, la maire Caroline St-Hilaire refuse de tenir des conseils municipaux français-anglais.

La drapeau canadien (Illustration)

Crédit : Vaughn Ridley / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

La rédaction numérique de RTL & AFP

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La question linguistique a toujours constitué un sujet épineux au Québec, seule province du Canada où le français est la langue officielle. Mais à Longueuil, cela dépasse aujourd'hui l'entendement. Après avoir refusé de tenir des conseils municipaux bilingues français-anglais, l'édile de la cinquième ville de la Belle Province a reçu des menaces de mort et faisait ce jeudi 25 juin l'objet d'une protection accrue de la police.

Maire de Longueuil, banlieue sud de Montréal, Caroline St-Hilaire a rappelé que la loi québécoise permet l'utilisation du français comme langue officielle et ne nuit pas aux travaux des élus de la ville où 96% des 230.000 habitants comprennent le français. Ce rappel à l'ordre n'a toutefois pas suffit à convaincre le chef de l'opposition locale à s'exprimer systématiquement dans les deux langues officielles du Canada, ce qui allonge considérablement la durée de ses allocutions.

La question identitaire au Québec

"Nous sommes au Québec et les délibérations au Conseil de ville doivent se dérouler en français. La ville de Longueuil n'est pas une administration bilingue, point final", a asséné mardi dernier l'élue sur sa page Facebook. Le message a suscité l'ire de plusieurs Canadiens sur les réseaux sociaux, certains menaçant de mort l'édile, ce qui a forcé la police à assurer une protection accrue. "Ces tentatives d'intimidation ne sont pas passées inaperçues et font l'objet d'une vigie constante", a écrit jeudi Caroline St-Hilaire, rappelant que "tous les élus de la ville ont la responsabilité de respecter la langue française".

Cette affaire illustre que la question identitaire reste vive au Québec
, province qui a déjà organisé deux référendums sur son indépendance, dont le dernier, en 1995, a été remporté sur le fil par les fédéralistes pro-Canada. En septembre 2012, alors que les indépendantistes venaient de remporter les élections provinciales, un anglophone avait tenté de pénétrer dans la salle de spectacle de Montréal où la nouvelle Première ministre, Pauline Marois, tenait son discours de victoire. Armé d'un fusil, il avait tiré sur deux techniciens, dont un fut tué sur le coup. Immédiatement arrêté, l'assaillant avait alors lancé "Les Anglais se réveillent".

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