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Cisjordanie occupée : l'ONU demande la cessation "immédiate" de l'opération israélienne
Depuis le début de la guerre à Gaza, les violences ont flambé en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël. Le secrétaire général de l'ONU a demandé la "fin immédiate" de l'opération en cours à Jénine, Tulkarem et Toubas.
L'ONU a demandé la cessation "immédiate" de l'opération meurtrière menée en Israël en Cisjordanie occupée et jugé que la souffrance des habitants de Gaza était "au-delà de ce que tout être humain devrait endurer". Exprimant sa "profonde inquiétude", le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné "fermement les pertes de vies humaines, notamment de mineurs", jeudi sur le réseau social X.
L'armée israélienne a indiqué avoir tué jeudi sept combattants palestiniens, au deuxième jour de cette large opération, qui a fait au moins 16 morts en 48 heures. L'armée israélienne a lancé cette opération qualifiée "d'antiterroriste"
mercredi en envoyant ses colonnes de blindés sur Jénine, Tulkarem,
Toubas et leurs camps de réfugiés, dans le nord de la Cisjordanie
occupée, où des groupes armés sont particulièrement actifs.
Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU, Ocha, a alerté sur la poursuite "d'opérations militaires à proximité des hôpitaux" et les "graves dommages" infligés aux infrastructures, coupant par endroits électricité et télécommunications.
Les incursions israéliennes dans des zones autonomes palestiniennes sont quotidiennes en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël. Mais elles sont rarement d'une telle ampleur. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, les violences en Cisjordanie ont flambé.
Un lourd bilan humain jeudi
Après avoir alors fait état de neuf combattants tués, elle a affirmé jeudi en avoir tué sept autres: deux à Jénine et cinq retranchés "dans une mosquée" dans le camp Nour Chams de Tulkarem, parmi lesquels un commandant du Jihad islamique, groupe allié du Hamas, qui a confirmé son décès. Mais selon le gouverneur de Tulkarem, Mostafa Taqatqa, les cinq ont été tués "dans un tir de roquette sur une maison", sans combats.
Le ministère palestinien de la Santé a également recensé 16 morts, parmi lesquels, selon le Croissant-Rouge palestinien, deux adolescents de 13 et 17 ans, qualifiés de "terroristes" par l'armée israélienne.
L'ONU a chiffré mercredi à au moins 637 les Palestiniens tués par l'armée israélienne ou des colons israéliens depuis le 7 octobre. Au moins 19 Israéliens parmi lesquels des soldats y sont morts dans des attaques palestiniennes ou des opérations de l'armée, selon les données israéliennes.
