1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Procès de la mort de Maradona : ce qu’il faut savoir sur cette affaire hors normes
3 min de lecture

Procès de la mort de Maradona : ce qu’il faut savoir sur cette affaire hors normes

Quatre ans après la mort de Diego Maradona, sept professionnels de santé vont être jugés en Argentine. Le procès doit durer six mois et une centaine de témoins sont attendus à la barre. Il doit déterminer les causes de la mort du footballeur.

26 novembre : l'Argentine pleure Diego Maradona, décédé la veille à 60 ans
Crédit : Argentinian Presidency / AFP
ARCHIVE - Diego Maradona : el Pibe de Oro aux 1001 vies
00:38:29
Lucille Meriaux & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le procès qui entend éclaircir les circonstances de la mort Diego Maradona, légende du football mondial, s'ouvre en Argentine. Il était décédé à 60 ans d'une crise cardio-respiratoire, le 25 novembre 2020, seul sur le lit médicalisé d'une résidence privée de Tigre, au nord de Buenos Aires, où il était en convalescence, après une neurochirurgie pour un hématome à la tête. 

Mais son décès était-il une conséquence de son état de santé ou le résultat d'une série de négligences médicales ? C'est la question au cœur du procès qui s'ouvre ce mardi 11 mars. 

Selon l'autopsie, le héros du Mondial 1986 avec l'Albiceleste est mort "d'un œdème pulmonaire aigu secondaire et d'une insuffisance cardiaque chronique exacerbée". Mais Maradona, selon l'expertise médicale, souffrait de multiples pathologies : problèmes rénaux, au foie, insuffisance cardiaque, détérioration neurologique et dépendance à l'alcool et aux psychotropes. 

7 accusés et près de 120 témoins

Et pour tenter de mettre la lumière sur cette mort suspecte, le procès sera titanesque. Retardé par plusieurs renvois, le procès à San Isidro, banlieue de Buenos Aires, devrait durer jusqu'à mi-juillet, à raison de trois jours par semaine, avec près de 120 témoins entendus, entre experts, famille, proches, médecins de Maradona au fil des ans. 

Sept personnes sont jugées : le neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov, le psychologue Carlos Diaz, la coordinatrice médicale Nancy Forlini, le coordinateur infirmier Mariano Perroni, le médecin clinicien Pedro Pablo Di Spagna et l'infirmier Ricardo Almiron. 

Pour le parquet, ce personnel médical a été "protagoniste d'une hospitalisation à domicile sans précédent, totalement déficiente et imprudente", et aurait commis une "série d'improvisations, de fautes de gestion et de manquements". 

Les stratégies de défense se mettent en place

Les accusés sont poursuivis pour "homicide simple avec dol éventuel", caractérisé lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant qu'elle peut entraîner la mort de quelqu'un. Ils encourent entre 8 et 25 ans de prison. 

Les stratégies de défense semblent se dessiner, illustrées par les auditions des témoins en début d'enquête : soit se retranchant derrière leur spécialité, leur rôle segmenté autour de la star, soit rejetant la responsabilité sur d'autres. 

Ainsi le coordinateur infirmier, qui assura n'avoir "jamais été dans la maison, ni en contact" avec l'ancienne gloire de Boca Juniors et de Naples, seulement chargé des tableaux de service. Et dépendant "des décisions des médecins qui s'occupaient de lui". 

Ou la psychiatre qui dit n'avoir fait que suivre l'état mental de Maradona, rien à voir avec son décès pour défaillance cardiaque, indique son avocat Vadim Mischanchuk, se disant à l'AFP "très optimiste" en vue d'un acquittement. 

Des messages audios

Mais le procès devrait aussi entendre des échanges de messages audios et écrits, qui selon Mario Baudry, avocat de Dieguito, un des fils de Maradona, montre qu'"ils (l'équipe médicale) savaient que si Diego continuait ainsi, il mourrait". 

Ce qu'ils disent dans les audios et messages, c'est d'essayer de s'assurer que les filles de Diego ne l'emmènent pas, car si elles l'emmenaient, ils perdaient leur argent

Avocat de Dieguito, un des fils de Maradona.

Maradona, qui refusait les médicaments des mains des infirmiers, selon des témoignages, était-il seulement soignable ? Qui décida d'une convalescence dans un lieu manifestement inapte, sans défibrillateur ? Quel rôle ou accès avait sa famille ? Qui, en fin de compte, décidait ? 
Autant de questions auxquelles de nombreux fans espèrent enfin obtenir des réponses. 

Le décès du "Dieu" avait plongé l'Argentine dans une grande tristesse. Le pays avait décrété trois jours de deuil national. Des scènes de larmes et gratitude mêlées, frisant parfois l'hystérie, autour de la veillée au palais présidentiel, ou derrière le cortège funèbre avaient été observés. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte