Présidentielle américaine : Le sens de la famille à l'honneur de la convention démocrate

Pour Kamala Harris, c'est le grand soir. Ce mercredi 22 août, la vice-présidente a officiellement accepté l'investiture du parti démocrate, au quatrième jour d'une convention, à Chicago. Toute la soirée, de nombreuses personnes, qu'elles soient politiques, de la société civile ou de sa famille, ont défilé sur la grande scène. Avec, parfois, une touche plus émotionnelle. 

Avant de prononcer ce qui pourrait être le discours le plus important de sa vie, Kamala Harris a diffusé des extraits à l'avance. "Il n'y a pas de deuxième chance pour faire une bonne première impression", note le politologue Larry Sabato. Et pour ce faire, la nouvelle candidate démocrate a voulu jouer sur la corde sensible. 

Elle a notamment parlé de son éducation et de sa mère immigrée. "En Amérique, le chemin qui m'a menée ici ces dernières semaines était sans aucun doute inattendu. Mais les voyages improbables ne me sont pas étrangers. Ma mère, Shyamala Harris, en a eu un elle-même", a-t-elle déclaré, soulignant que c'est elle qui l'a principalement élevée. "Ma mère avait 19 ans lorsqu'elle a traversé le monde seule, de l'Inde à la Californie, avec le rêve inébranlable de devenir la scientifique qui guérirait le cancer du sein."

La justice, une destinée pour Kamala Harris

Kamala Harris s'est ensuite recentrée sur son histoire et sa carrière. "Lorsque j'étais au lycée, j'ai commencé à remarquer quelque chose chez ma meilleure amie Wanda. Elle était triste à l'école. Parfois, elle ne voulait pas rentrer chez elle", explique-t-elle. La vice-présidente se rend compte alors que son amie est victime d'abus sexuels de la part de son beau-père. 

"Je lui ai immédiatement dit qu'elle devait venir habiter chez nous. Et c'est ce qu'elle a fait. C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis devenue procureure. Pour protéger des gens comme Wanda", a conclu Kamala Harris.

Car avant de devenir sénatrice pour la Californie et l'adversaire de Donald Trump, Kamala Harris a été procureure du district de San Francisco de 2004 à 2011 puis procureure générale de Californie jusqu'en 2017.

"Momala", un soutien important

Au milieu de la soirée, Meena Harris, sa nièce, Ella Emhoff, sa belle-fille, et Helena Hudlin, sa filleule, sont toutes les trois montées sur scène pour raconter Kamala Harris, partageant des histoires personnelles pour défendre l'idée que la vice-présidente serait apte à exercer ses fonctions. 

"Elle m'a guidée, elle guide maintenant mes propres enfants et je sais qu'elle fera avancer notre pays", a assuré la première. Ses deux filles sont d'ailleurs montées sur scène pour apprendre aux participants comment prononcer correctement son nom, souvent mal prononcé par les républicains. "Comma-la", ont souligné les deux enfants.

Ella Emhoff a ensuite raconté comment Kamala Harris a été un soutien sans faille. "Elle était patiente, attentionnée et m'a toujours prise au sérieux. Elle n'a jamais cessé de m'écouter et elle ne cessera jamais de nous écouter tous", a appuyé la jeune femme.

Enfin, Helena Hudlin a, elle aussi, appuyé sur le soutien que lui a apporté la vice-présidente : "Elle m'a appris que pour faire la différence, il faut se donner à fond et agir." 

Les remarques des trois femmes, qui la surnomment "Momala" - surnom que la principale intéressée met en avant sur son compte X -, interviennent alors que la vice-présidente a récemment fait l'objet de critiques sexistes concernant son manque d'enfants biologiques. Kerstin Emhoff, l'ex-femme de Doug Emhoff, avait déjà défendu Kamala Harris face à ces attaques, déclarant à CNN le mois dernier que "Kamala a été un co-parent avec Doug et moi".

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