Si le
patron des Républicains a fait le déplacement ce jeudi 29 octobre jusqu'à Moscou, ce n'est
certainement pas pour défendre la politique étrangère de François Hollande, qu'il ne cesse de critiquer, mais bien pour tendre la main à celui qu'il
considère comme un leader qu'il respecte. La réciproque est d'ailleurs vraie,
insiste l'entourage de l'ancien président de la République. Les proches de l'ancien chef d'État rappellent que
Vladimir Poutine et Nicolas Sarkozy se tutoient et avaient même échangé leurs
numéros de portable dès 2007.
Signe de
cette proximité, le président russe a d'ailleurs insisté pour que l'entretien
ce jeudi midi se déroule non pas au Kremlin mais dans sa gigantesque
"datcha", sa résidence en banlieue de Moscou, interprété comme une
marque de respect par la délégation française.
Cette
rencontre sera l'occasion pour Poutine de montrer qu'il a en France d'autres
interlocuteurs que François Hollande et pour Nicolas Sarkozy de prouver qu'il
n'a rien perdu de son influence internationale. Depuis sa défaite en 2012, jamais l'ancien chef de l'État n'aura donné autant l'impression
d'enfiler à nouveau le costume de président de la République. Un rôle parfaitement assumé d'ailleurs :
"Quand la politique étrangère est bien faite elle fait consensus", explique
un de ses conseillers, "quand elle est mal faite, on est en droit de la
corriger".
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