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Un avocat dans le tribunal de Lyon (illustration)
Crédit : JEFF PACHOUD / AFP
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"L'adultère commis par une femme est une conduite que la société condamne et condamne fortement." Telle est justifiée la décision du tribunal de Porto sur une affaire de violences conjugale. Les juges d'un tribunal de cette ville portugaise, la deuxième du pays, ont trouvé des circonstances atténuantes à un homme accusé par sa femme de violences physiques, au motif que celle-ci était infidèle.
Le tribunal a revu la peine de l'accusé, "victime de cette trahison après avoir été vexé et humilié par sa femme", à 15 mois de prison avec sursis et à une amende de 1.750 euros, alors que le ministère public réclamait une peine de trois ans et six mois ferme.
"Dans la Bible, nous pouvons lire que la femme adultère devait être punie par la peine de mort", rappelle la décision de justice, qui cite également la lapidation de femmes infidèles dans certaines sociétés et une loi portugaise de 1876 prévoyant des peines légères à l'encontre d'un homme qui tuait sa femme coupable d'adultère. Ce jugement, rendu public lundi 23 octobre, a suscité une vive émotion au Portugal. "Nous sommes perplexes et révoltées", affirme l'Union de Femmes Alternative et Réponse (UMAR).
"Cette décision légitime tout simplement la violence conjugale contre les femmes", a fait valoir l'UMAR dans un communiqué ajoutant qu'évoquer la Bible au cours d'un jugement constitue une atteinte "à l'État de droit dans lequel nous vivons". Une pétition lancée sur les réseaux sociaux pour protester contre cette décision avait recueilli plus de 15.000 signatures de personnes s'estimant "choquées", tandis qu'un appel à manifester était lancé pour ce vendredi 27 octobre.
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) portugais a par ailleurs annoncé jeudi 26 octobre l'ouverture d'une enquête sur ce verdict du tribunal de Porto. Le CSM avait dans un premier temps exclu d'intervenir malgré la levée de boucliers dans le pays, faisant valoir l'indépendance des tribunaux, avant d'annoncer l'ouverture d'une enquête dans un communiqué publié sur son site internet. Invité à réagir, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa, un conservateur, s'est pour sa part contenté de rappeler qu'en tant que chef de l'État il se devait "de faire respecter la constitution (...) de 1976".
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