Pont effondré à Baltimore : près de deux mois après l'accident, encore une vingtaine de marins coincés

Le 26 mars dernier, le cargo "Dali" heurtait le pont de Baltimore, au nord-est des États-Unis, et causait la mort de six ouvriers. Selon la BBC, l'équipage du navire, composé de 20 Indiens et d'un ressortissant sri-lankais, reste coincé à l'intérieur du navire. En cause : des restrictions de visa, l'absence de laissez-passer à terre et des enquêtes menées en parallèle par le FBI et le Conseil national de la sécurité des transports. 

L'équipage est ainsi resté, pendant plusieurs longues semaines, sans communication avec le monde extérieur. Dans le cadre de l'enquête, le FBI a en effet confisqué les téléphones des marins. Des téléphones temporaires leur ont été remis, mais ils sont privés de données, rendant difficile le contact avec leurs proches. 

Une situation que déplore, auprès de la BBC, Joshua Messick, directeur exécutif du Baltimore International Seafearers' Center, une organisation qui oeuvre à la protection des droits des marins : "Ils [les marins] ne peuvent tout simplement pas contacter les personnes dont ils ont besoin, ni même regarder les photos de leurs enfants avant de s'endormir."

Cette situation critique a également attiré l'attention des deux syndicats qui les représentent, rapporte le BBC. Dans une déclaration commune du 11 mai, ils indiquent que "le moral des marins a chuté", en raison de la "crainte infondée d'une responsabilité pénale personnelle" ainsi que d'une détresse émotionnelle. Pour Dave Heindel, président de l'Union international des gens de la mer, "quelle que soit la durée de l'enquête, les droits et le bien-être de l'équipage ne doivent pas être bafoués".