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Pérou : pourquoi le domicile de la présidente du pays a-t-il été perquisitionné ?
Dina Boluarte est visée par une enquête pour enrichissement illicite. Son domicile a été perquisitionné ce samedi 30 mars.
Une grosse polémique au Pérou. Le domicile de la présidente péruvienne, Dina Boluarte, a été perquisitionné, samedi 30 mars, à Surquillo, dans la banlieue de la capitale Lima. Une perquisition "arbitraire, disproportionnée et abusive", selon la dirigeante du pays, épinglée dans une enquête pour enrichissement illicite. Le siège du gouvernement a également fait l'objet d'une perquisition.
Selon un document de la police, consulté par l'AFP, une quarantaine d'agents et de magistrats ont été mobilisés "dans le but de fouiller la maison et saisir les montres Rolex". Selon des images de la télévision, la porte du domicile de la présidente a été forcée à l'aide d'une barre de fer.
Le 19 mars dernier, le parquet général a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "enrichissement illicite et non-déclaration d'utilisation de montres Rolex". Ce scandale a éclaté après la diffusion de plusieurs photos, par un journal local, montrant Dina Boluarte porter différentes montres luxueuses durant son passage au gouvernement en 2021 et 2022.
La présidente du pays a assuré avoir "les mains propres", soutenant qu'elle ne possédait qu'une montre, un ancien modèle acheté avec ses économies. L'intervention policière a eu lieu après le rejet par le parquet d'une demande de la dirigeante péruvienne. Dina Boluarte réclamait le report d'une comparution au cours de laquelle elle devait présenter sa collection de montres et les preuves d'achat.
En cas de poursuites, la présidente ne pourra, en vertu de la Constitution, être soumise à un procès avant juillet 2026, date de la fin de son mandat. Avant ce nouveau scandale, elle était déjà visée par une enquête pour "génocide, homicide qualifié et blessures graves".
