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"Pas de manque de respect" : l'ambassadeur américain en France justifie son absence à la convocation du Quai d'Orsay
L'ambassadeur américain à Paris a affirmé qu'il "n'a pas pu se rendre" à la convocation du ministère des Affaires étrangères, fin août.
Charles Kushner, ambassadeur des États-Unis en France
Crédit : Ludovic MARIN / AFP
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"Je n'étais pas présent, voilà pourquoi je n'ai pas pu m'y rendre". Charles Kushner, ambassadeur des États-Unis en France, persiste et signe dans ses propos sur l'antisémitisme qui lui ont valu une convocation au ministère des Affaires étrangères, tout en se justifiant de ne pas s'y être rendu.
Interrogé par nos confrères de LCI, Charles Kushner assume le fait d'avoir envoyé à sa place le chargé d'affaires de l'ambassade américaine alors qu'il était convoqué au ministère des Affaires étrangères après des critiques jugées inacceptables par Paris sur "l'absence d'action suffisante" contre l'antisémitisme du président Emmanuel Macron.
"Je n'étais pas présent, voilà pourquoi je n'ai pas pu m'y rendre", a-t-il assuré, écartant tout "manque de respect" et tout en insistant sur son "respect pour le président Macron". "Ce n'est pas mon intention de me moquer du gouvernement français", a-t-il ajouté, assurant avoir du "respect pour le président Macron".
"L'antisémitisme en France est terrible"
En fonction depuis le 11 juillet, Charles Kushner revendique par ailleurs une différence de style dans sa manière de pratiquer la diplomatie. "Si le président Trump souhaitait sélectionner le meilleur diplomate pour venir en France, il n’a pas fait le bon choix, je ne suis pas le meilleur, a-t-il affirmé. Et je ne pense pas qu’il soit le plus grand diplomate non plus. Voilà pourquoi c'est l'un des plus grands présidents des États-Unis. Il ne comprend pas les protocoles, moi non plus."
Dans une lettre adressée au chef de l'État, Charles Kushner, père du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, avait exprimé "sa profonde inquiétude face à la flambée de l'antisémitisme en France et à l'absence d'action suffisante de (son) gouvernement pour le combattre", rejoignant les récentes critiques du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Des accusations "inacceptables", selon le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, qui les "réfute fermement".
Sur LCI, l'ambassadeur a maintenu ces propos. "L'antisémitisme en France est terrible, a-t-il martelé. La haine est terrible, j’ai déjà vu cela dans l'histoire de ma famille". S'il se défend de toute tentative "d'ingérence", il conclut : "il est très difficile pour moi de voir ce qu'il se passe en France et de ne pas commenter."
