Donald Trump n'a cessé de critiquer un accord "désastreux". Le chef d'État a annoncé, ce mardi 8 mai, le retrait des États-Unis de ce texte sur le nucléaire iranien. "Les États-Unis vont se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien", a déclaré le président américain lors d'une allocution à la Maison Blanche.
Il a dès lors évoqué le rétablissement des sanctions contre Téhéran. "Je vais signer un mémorandum pour rétablir les sanctions contre le régime". Le locataire de la Maison Blanche n'a donné aucune précision sur la nature des sanctions qui seraient rétablies et à quelle échéance mais il a mis en garde : "Tout pays qui aidera l'Iran dans sa quête d'armes nucléaires pourrait aussi être fortement sanctionné par les États-Unis".
"Cet accord devait protéger les États-Unis et ses alliés de l'arme nucléaire iranienne. Il a permis à l'Iran de continuer à enrichir l'uranium et d'atteindre la capacité à produire l'arme nucléaire", a assuré Donald Trump évoquant un "régime de dictature". Avant d'ajouter : "Il n'aurait jamais dû être conclu. Il n'apportera pas la paix et il n'apportera jamais la paix".
Les États-Unis ont montré qu'ils ne respectaient jamais leurs engagements
Hassan Rohani
Appelé à réagir après la prise de parole de Donald Trump, Hassan Rohani, le président iranien, a, de son côté, évoqué une "guerre psychologique". "Les États-Unis ont toujours montré qu'ils ne respectaient jamais leurs engagements", a-t-il ajouté annonçant dès lors vouloir discuter avec les Européens, les Chinois et les Russes sur cette question.
Dénonçant avec force cet accord "désastreux", il a assuré avoir la "preuve" que le régime iranien avait menti sur ses activités nucléaires. Son allocution était très attendue au Moyen-Orient où beaucoup redoutent une escalade avec la République islamique mais aussi de l'autre côté de planète, en Corée du Nord, à l'approche du sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un sur la dénucléarisation de la péninsule.
Quinze mois après son arrivée au pouvoir, le président américain semble donc prêt à se mettre à dos une grande partie de la communauté internationale en remettant en cause ce texte conclu en 2015 après 21 mois de négociations acharnées.
À l'exception des États-Unis, tous les signataires ont défendu jusqu'au bout ce compromis qu'ils jugent "historique", soulignant que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a régulièrement certifié le respect par Téhéran des termes du texte censé garantir le caractère non militaire de son programme nucléaire.
Emmanuel Macron devait s'entretenir, quelques minutes avant l'officialisation de la décision américain, avec la chancelière allemande Angela Merkel et la Première ministre britannique Theresa May. Les trois pays européens signataires de l'accord de 2015 semblent ainsi préparer une prise de position commune après l'annonce officielle de Donald Trump.
Quelques minutes après cette officialisation, Emmanuel Macron a annoncé que "la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni regrettaient la décision américaine". "Le régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est en jeu (...) Nous travailler