Le bateau-école Smolny, avec 400 marins russes à son bord, a quitté jeudi 18 décembre le port de Saint-Nazaire. Les marins étaient en France depuis juin et sont repartis sans le Vladisvostok, le navire militaire de type Mistral au maniement duquel ils étaient venus se former.
La France refuse toujours de livrer le premier des deux Mistral vendus à la Russie, posant la condition de la résolution de la crise en Ukraine.
Le Vladivostok devait initialement être remis à Moscou à la mi-novembre, dans le cadre d'un contrat de 1,2 milliard d'euros pour deux navires signé en juin 2011 entre la Russie et le constructeur naval DCNS.
Lors des derniers mètres qui le séparaient de la sortie du port, le Smolny a longuement fait retentir sa corne de brume tandis qu'on entendait de la musique russe s'échappant des ses coursives. Plusieurs jeunes marins tendaient le bras par les hublots pour prendre une dernière photo de la ville avec leur téléphone portable.
Ces quelque 400 marins devaient, à terme, constituer les équipages des deux navires militaires vendus à la Russie, le Vladivostok et le Sébastopol. Ils auraient dû repartir sur le premier, le second étant toujours en cours de construction, avec livraison programmée à l'automne 2015.
Soumis à la pression des Etats-Unis et des pays membres de l'Otan, François Hollande avait posé le 4 septembre la condition d'un règlement politique au conflit en Ukraine pour donner un feu vert à la livraison.
"Aucune date de livraison du Vladivostok ne peut être confirmée à ce stade", a indiqué jeudi la DCNS, sans pouvoir dire à quelle échéance les marins russes pourraient revenir prendre possession du navire.
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