Il s'habille d'un jean et d'une chemise blanche, il a un compte Facebook et se déclare fan des Beatles. Pour la première fois depuis la révolution castriste, en 1959, le numéro un cubain, Miguel Diaz-Canel, ne portera pas de treillis et n'aura pas participé au début du mouvement. Certains le comparent même à Richard Gere : même regard clair, même chevelure argentée.
Et c'est vrai qu'au premier abord, cet homme qui fêtera ses 59 ans demain dénote dans le paysage. Fils d'une institutrice et d'un ouvrier, il a un profil intellectuel et technocrate. Diplômé en ingénierie informatique, il aime parler au peuple, il se rend régulièrement dans les bars de sa région natale, Villa Clara, pour partager une bière et les dernières blagues qui circulent.
Chez lui, il a même autorisé l'ouverture d'un centre culturel où sont présentés des spectacles de travestis, étonnant quand on se rappelle la frilosité des frères Castro sur cette question. Quand il est venu pour la COP 21, en 2015, avec sa deuxième épouse, on l'a vu déambuler dans les salles du Louvre, pour admirer les peintures.
Au cours des obsèques de Fidel, en décembre 2016, on le voit clairement sur la photo de famille. Et Raul prévient : "le camarade Diaz-Canel n'est ni un bleu, ni un improvisateur". Car oui, Miguel Diaz Canel s'inscrit clairement dans la lignée des castristes. Il a été façonné par les gouvernants actuels.
Il a gravi les échelons un à un, des jeunesses communistes jusqu'au poste de ministre de l'enseignement supérieur. Jusqu'en 2013, il était alors chargé de redonner le goût des études aux jeunes Cubains. Puis il devient le vice-président du conseil des ministres de Cuba. Vous l'entendez, cette nomination aujourd'hui était donc préparée depuis longtemps. Et qu'on ne s'y trompe pas, il y a cette image plus légère de Diaz-Canel mais ce dernier est un pur et dur...
Dans une vidéo clandestine qui circule, on voit Miguel Diaz-Canel s'adresser aux futurs cadres du parti : il dénonce internet, il s'en prend aux centristes, il prône la fermeté idéologique... C'est ce qu'on appelle un Taliban, comme on surnomme les castristes les plus intransigeants. Est-il un manipulateur comme le disent certains ou une personne terne et insipide, véritable jouet dans les mains de Raul Castro comme le décrivent d'autres ? La transition ne s'annonce finalement pas si certaine que ça avec Miguel Diaz-Canel.
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