Actuellement situé entre l'île de Malte et l'Italie, l'Aquarius avait secouru, vendredi 10 août, un total de 141 migrants - dont 67 mineurs non accompagnés - au large des côtes libyennes, qui naviguaient sans eau ni nourriture. À ce jour, le navire a reçu deux réponses officielles négatives de la part de Malte et de l'Italie pour accoster. De même, aucun autre pays européen ne lui a donné d'autorisation.
Le bateau humanitaire à la coque orange et blanc affrété par l'association SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, a sauvé 29.459 personnes depuis février 2016 et se retrouve aujourd'hui bloqué dans les eaux méditerranéennes. Sophie Beau, présidente de l'association, a appelé, ce lundi 13 août, "l'ensemble des pays européens à prendre leurs responsabilités" pour trouver un port sécurisé pour les migrants, en précisant que "la Libye n'est pas un port sûr".
Selon la présidente, la situation actuelle est "en contradiction la plus totale avec le droit maritime international et tout cela se fait sur le dos des personnes en danger". Autre "effet pervers de la non-gestion" de ce problème humanitaire par les États, "des rescapés ont raconté que cinq navires leur sont passé devant sans s'arrêter", s'indigne-t-elle. "Et aujourd'hui, il n'y a aucun navire sur la zone de détresse, nous sommes très inquiets".
Une inquiétude d'autant plus justifiée qu'une embarcation de 11 personnes qui naviguaient dans les zones maltaises, et qui est tombée en panne dimanche, a été prise en charge par les gardes-côtes italiens.
Samedi, le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite) a néanmoins déclaré que l'Aquarius "ne verrait jamais un port italien".
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