Mark Karpelès, le patron français de MtGox, arrêté au Japon

La police japonaise a arrêté samedi 1er août Mark Karpelès, le PDG français de MtGox, plateforme d’échange de la monnaie virtuelle bitcoin.

A 30 ans, l'entrepreneur français est soupçonné d'avoir accédé au système informatique de la plateforme et d'avoir falsifié les données de ses comptes. Basée au Japon, MtGox a stoppé ses transactions en février 2014, après avoir été victime, selon Mark Karpelès, d'une attaque informatique massive.

Plateforme fermée en 2014

Suite à cette attaque, la plateforme avait alors déposé le bilan, admettant avoir perdu 850 000 bitcoins pour une valeur de 48 milliards de yens (quelque 355 millions d'euros au cours actuel).  Mais Mark Karpelès avait précisé qu'ils étaient sur un stockage non connecté aux autres ordinateurs. Les investisseurs qui avaient misé sur l'argent virtuel bitcoin via la MtGox basée avaient exprimé leur colère en juillet 2014 lors d'une réunion des premiers créanciers de cette Bourse tombée en faillite.

Un mode de payement fragile

Le bitcoin, qui n'est pas une vraie devise émise par une banque centrale, permet l'achat de biens ou des services auprès de toute personne ou société qui l'accepte comme mode de paiement.

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Mais les partisans de cette monnaie virtuelle y voient un moyen efficace et anonyme de transférer et stocker des fonds. Les autorités de réglementations soulignent, elles, les dangers de ce système opaque et volatil.
Fermé par les autorités américaines, le site internet Silk Road, surnommé ("route de la soie") en français, proposait toutes sortes de drogues payables en monnaie électronique bitcoin. Lors du procès en janvier de son créateur, Ross Ulbricht, les avocats avaient tenté de convaincre les jurés que leur client n'était pas le créateur de Silk Road, mais plutôt Mark Karpelès.  Des accusations qu'il a démenties par la suite.