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Londres approuve le projet de la centrale nucléaire d'Hinkley Point

Le projet de construction de deux réacteurs nucléaires était en attente d'une approbation par les britanniques. Le verdict était très attendu en France pour EDF.

La décision des britanniques était très attendue pour EDF
La décision des britanniques était très attendue pour EDF
Crédit : FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Philippe Peyre & Claire Gaveau
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"Nous avons décidé de la construction de la première centrale nucléaire depuis une génération", a expliqué le ministre à l'Energie, Greg Clark, dans un communiqué. Le projet était en suspens depuis l'arrivée au pouvoir de Theresa May, la première ministre du Royaume-Uni au mois de juillet 2016. Le gouvernement britannique a finalement approuvé le projet d'Hinkley Point qui prévoit la construction de deux réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le verdict était très attendu en France en raison de l'important enjeu industriel et financier qu'il représente pour EDF.
L'occupante actuel du 10, Downing Street, avait surpris tout le monde en juillet, quelques heures avant la signature du projet, demandant une suspension du projet afin de prendre le temps d'évaluer les implications de ce dossier.

La relance du nucléaire en Europe

Au Royaume-Uni, il s'agira de la première construction d'une centrale nucléaire depuis plus de vingt ans. La décision du gouvernement britannique "marque la relance du nucléaire en Europe", s'est félicité pour sa part le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy.

Le secrétaire d'État français à l'Industrie Christophe Siruque a souligné qu'il s'agissait de "la première commande en Europe depuis Fukushima", l'accident nucléaire qui a frappé le Japon en 2011. Il a également jugé que l'accord britannique crédibilisait la filière nucléaire française en pleine refonte - au moment où EDF est confrontée à des problèmes de délais et de coûts pour la construction d'une centrale EPR à Flamanville (nord-ouest de la France). 

Un projet à 21 milliards d'euros

Le projet soulève toutefois des controverses. Du côté britannique mais aussi du côté d'EDF où plusieurs membres du conseil d'administration se sont opposés au projet d'Hinkley Point en raison du coût colossal qu'il représente. Si le géant français peut souffler un grand ouf de soulagement, le chemin reste long. EDF devra très rapidement rassurer sur sa capacité à mener à un bien ce projet colossal, estimé à 18 milliards de livres (soit 21 milliards d'euros).

EDF s'attend à la création de milliers d'emplois en France et outre-Manche, mais aussi à des retombées positives pour le savoir-faire de la filière française. "Sans Hinkley Point, on aurait un trou dans cette capacité française à construire des centrales nucléaires", alors que se profile le renouvellement d'une partie du parc français vieillissant, relève François Pouzeratte, d'Eurogroup Consulting. 

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