Officiellement, la France s'est retirée de Libye en 2011 après la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, pourtant des opérations spéciales auraient lieu secrètement. Martin Kobler, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye a accordé dimanche 29 mai une longue interview au Journal du dimanche. Un entretien dans le lequel il confirme la présence de troupes françaises dans ce pays, en proie à l'avancée des jihadistes de l'État islamique, à une crise politique interne qui dure depuis 5 ans et à une crise migratoire qui s'annonce sans précédent. Alors que le diplomate allemand revient sur le chaos politique libyen, évoquant les trois gouvernements qui se disputent le contrôle du pays, il explique au JDD que parmi les forces militaires en présence se trouvent "des forces spéciales françaises ou américaines qui sont sur le terrain."
Un soutien logistique visiblement nécessaire pour le général Haftnar, chef de l'armée nationale libyenne, qui combat l'État islamique mais ne dispose que de très peu de moyens en raison, notamment d'un embargo international sur les armes. "Son armée, c’est plutôt la somme de forces régulières, d’anciens kadhafistes, de mercenaires venant du Soudan ou du Tchad, ou encore des forces tribales", décrit Martin Kobler. L'envoyé spécial explique ensuite que malgré ces appuis internationaux et discrets, "tout cela n’est pas suffisant pour vaincre l’État islamique. Il faut des bases consolidées pour ce combat, une armée régulière moderne" conclut le diplomate.
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