Depuis le 2 janvier 2025, c'est une somme de 100.000 dollars (plus de 97.000 euros) que les autorités Vénézuéliennes offrent pour toute information conduisant à l'arrestation de l'opposant politique Edmundo Gonzalez Urrutia.
C'est dans cette même optique qu'une affiche sera mise en place dans les aéroports et les points de contrôle policiers dans tout le pays, d'après l'AFP. Une publication officielle sur Instagram impliquant le Corps d'enquêtes scientifiques, pénales et criminelles (CICPC), ainsi que la Police nationale bolivarienne (PNB), énumère notamment une série de crimes dont González est accusé.
Parmi cette liste, on note des charges de conspiration, utilisation d'actes violents contre la République, usurpation de fonctions, falsification de documents, blanchiment d'argent, mépris des institutions de l'État, incitation à la désobéissance aux lois et association pour commettre des crimes.
Le leader de l'opposition a trouvé l'asile politique en Espagne depuis septembre, à la suite des persécutions découlant des dernières élections présidentielles vénézuéliennes. La victoire officielle du scrutin avait été attribuée à l'ancien président sortant Nicolás Maduro par le Conseil national électoral (CNE).
La proclamation de la victoire de Nicolás Maduro le 28 juillet 2024 avait été dénoncée comme frauduleuse par les opposants au pouvoir et entraîné des protestations et des affrontements avec les forces de l'ordre. Un bilan de 28 morts et près de 200 blessés avait suivi cet épisode. Une partie des 2.400 personnes arrêtées au cours des manifestations sont toujours détenues.
Le mouvement en désaccord avec le Parti socialiste unifié du Venezuela n'est pourtant pas éteint. Plusieurs figures de l'opposition, dont notamment Edmundo Gonzalez Urrutia, ont appelé le 1ᵉʳ janvier 2025 leurs concitoyens à manifester en ce début d'année 2025. L'emphase repose spécialement sur la date du 10 janvier, lorsque le président Nicolás Maduro prêtera serment pour un troisième mandat à la suite de sa réélection contestée. Edmundo Gonzalez Urrita a aussi auparavant promis de revenir dans son pays pour prêter serment comme président.
Dans un tel contexte, il n'est pas étonnant que le gouvernement de Maduro cherche par tous les moyens à arrêter cet opposant en exil, car il fait face à un sérieux problème d'image vis-à-vis d'une partie de sa population désenchanté par sa politique dite de socialisme bolivarien ou bolivarisme.
Arrivée au pouvoir en 2013, le président Nicolás Maduro est souvent comparé à son homologue Russe Vladimir Poutine dans ses agissements. Son accumulation des mandats à la tête du pays ainsi que sa volonté expansionniste sont assimilables aux décisions du chef du Kremlin ces dernières années. Maduro revendique notamment une partie du Guyana voisin, riche en pétrole, à l'image des divers territoires annexés de force par la Russie.
Le Venezuela a perdu, sous le contrôle de son président, les trois quarts de son PIB depuis 2016 en dépit de ses réserves de pétrole qui sont les premières au monde. La misère et la pauvreté de la population a quant à elle fait fuir plus de 7,7 millions de personnes, d'après l'UNHCR.
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