La presse algérienne dénonce le "fiel de Sarkozy"

Nicolas Sarkozy a beau ne pas s'être officiellement déclaré candidat aux primaires à droite pour les présidentielles de 2017, que déjà la presse algérienne s'inquiète d'un éventuel retour de l'ancien président à la tête de la France après ses propos sur l'Algérie.

À Tunis où il se trouvait lundi, le chef du parti Les Républicains a déclaré aux Tunisiens qu'ils n'avaient pas choisi leur emplacement géographique entre l'Algérie, qui a souffert de l'intégrisme dans les années 90, et la Libye, actuellement en proie au chaos. Une phrase qui n'a pas encore provoquée de réaction de la part d'Alger mais qui a fortement déplu à la presse locale.

"Une provocation"

La presse algérienne parie que la relation entre la France et l'Algérie, qui traverse une phase apaisée depuis trois ans, est promise à de nouvelles turbulences en cas de retour au pouvoir de l'ex-président. Le quotidien El Watan a critiqué des déclarations du chef du parti Les Républicains "qui ne seront pas sans conséquence sur les relations algéro-françaises s'il est jamais réélu". Il dénoncé à la une des "propos scandaleux et "le fiel de Sarkozy contre l'Algérie". Cette affirmation revient à dire que la proximité avec l'Algérie est une "malédiction pour les Tunisiens", interprète le journal qui dénonce une "provocation".

Pour le quotidien Liberté, Nicolas Sarkozy "dérape" et adopte un ton "plus proche d'un langage de voyou que d'une digression diplomatique". Le Quotidien d'Oran, lui, se demande s'il faut "s'offusquer" ou "ignorer" l'ancien chef de l'État français qui est, selon lui, "coutumier des dérapages contrôlés et des déclarations incendiaires" et qui "ne porte pas l'Algérie dans son cœur". Le journal arabophone El Khabar dénonce aussi une "provocation" et des "propos étranges".