Alain Juppé peut toujours compter sur son fidèle soutien Jean-François Bayrou. Interviewé par le Journal du Dimanche, le président du MoDem prévient toutefois : selon lui, "les primaires (à droite, ndlr), risquent d'être un piège". L'occasion pour François Bayrou de réaffirmer son "amitié et son estime" pour le maire Les Républicains de Bordeaux, tout en considérant aussi "qu'il est le mieux placé dans le grand courant modéré dont la France a besoin". "S'il est candidat, je travaillerai avec lui pour que la France aille mieux et un jour aille bien", affirme le maire de Pau.
Mais les primaires, décidées par la droite pour 2016, sont selon lui "le contraire de nos institutions" et "risquent d'être un piège parce qu'elles remettent le choix du candidat non pas dans les mains du peuple directement, mais dans celles d'un public engagé, militant, partisan, forcément plus virulent que la France réelle, peu en phase avec un candidat modéré et nuancé".
"Alain Juppé croit qu'il peut surmonter cet obstacle (...) Simplement, si le résultat n'était pas celui que j'espère, je ne serais pas lié par ce choix", prévient le dirigeant centriste. "Si, au premier tour (de l'élection présidentielle), il n'y avait sur la table de vote que les bulletins Hollande, Sarkozy, Le Pen, des millions de citoyens français ne trouveraient pas le bulletin qui correspond à leur idée de la France. Cela est pour moi inenvisageable", lance-t-il, laissant ainsi entendre qu'il pourrait lui-même se présenter.
Le centriste accuse par ailleurs Nicolas Sarkozy de "jouer perpétuellement l'agressivité et la menace, chercher la division du pays, allumer le feu avec les sujets les plus brûlants". L'ancien chef de l'État peut-il changer? "Les hommes peuvent changer, et les poules avoir des dents".
Les hommes peuvent changer, et les poules avoir des dents
François Bayrou à propos de Nicolas Sarkozy
L'actuel locataire de l'Élysée en prend aussi pour son grade. Est-il "audacieux", comme il s'est lui-même défini le 14 juillet ? "J'avoue qu'une telle définition, depuis trois ans, ne m'était jamais venue à l'esprit". Cependant le maire MoDem défend la communication de François Hollande mercredi sur un projet d'attentat déjoué : "Je ne reprends pas cette critique" de l'opposition sur une attitude "pour les sondages" car "j'ose espérer qu'il avait des raisons plus profondes pour mettre en garde ou pour montrer que l'alerte donnée par les proches est décisive".
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