La NSA recueille des millions de photos à des fins de reconnaissance faciale
Selon le "New York Times", l'agence américaine de sécurité recueille chaque jour des "millions de photos" via les textos, les emails ou les réseaux sociaux.

Le New York Times précise que ces documents ont été obtenus avec l'aide d'Edward Snowden, l'ancien consultant de la NSA à l'origine des révélations fracassantes au printemps 2013 sur les programmes de surveillance mis en oeuvre par les États-Unis de par le monde.
Ces documents font état d'une hausse importante de la fiabilité des techniques de reconnaissance faciale utilisées au sein de la NSA depuis ces quatre dernières années. L'agence aurait ainsi recours à un nouveau logiciel permettant d'exploiter l'affluence d'images et de photos récupérées via des courriels, textos, réseaux sociaux, vidéo-conférences et autres moyens de communication.
"Exploiter des indices"
Les documents secrets cités par le quotidien et datant en partie de 2011 affirment que la NSA intercepte "des millions d'images par jour" et que les responsables de l'agence estiment que les avancées de la technologie pourraient révolutionner la façon dont le renseignement américain repère ses cibles.
"Il ne s'agit pas d'en avoir après les communications traditionnelles (des gens) : il s'agit de déployer tout un arsenal pour exploiter numériquement les indices qu'une cible laisse derrière elle, dans ses activités courantes sur internet, afin de recueillir des informations biographiques et biométriques", explique ainsi un document datant de 2010.
Une approbation judiciaire nécessaire à leur utilisation
On ne sait pas précisément combien de personnes, notamment d'Américains, ont été la cible de l'interception de ces photos, selon le journal, qui rappelle que les lois sur la défense de la vie privée aux États-Unis n'assurent pas de protection en matière de reconnaissance faciale.
Une porte-parole de la NSA a toutefois souligné auprès du New York Times que l'agence aurait besoin d'une approbation au niveau judiciaire pour l'utilisation de photos d'Américains qu'elle aurait recueillies via ses programmes de surveillance.