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L'ASMR, ces "orgasmes auditifs", censuré en Chine car jugé "pornographique"

Ces internautes qui chuchotent dans les micros pour provoquer détente et frissons sont la cible du bureau chinois de lutte contre la pornographie.

L'artiste ASMR américaine Tingting
L'artiste ASMR américaine Tingting
Crédit : Capture YouTube
L'ASMR, ces "orgasmes auditifs", censuré en Chine car jugé "pornographique"
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Aymeric Parthonnaud
Aymeric Parthonnaud
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Le bureau chinois de lutte contre la pornographie ne plaisante pas. Le 8 juin 2018, il a exigé que de nombreuses plateformes de vidéos et sites Internet retirent de ses contenus ASMR. L'ASMR est un vrai phénomène de la culture web. Sur YouTube par exemple, et même dans des applications dédiées comme Tingles ("picotements en anglais), on trouve des milliers de vidéos de ce genre. 

Le concept est simple : enregistrer avec des micros très sensibles des petits sons du quotidien pour provoquer des frissons, un bien-être voire un endormissement. Des vidéos vues par des millions d'abonnés chaque jour et qu'il faut écouter absolument avec un casque audio.

Pour l'administration chinoise, ces contenus sont tout simplement à bannir car "vulgaires" et "pornographiques". Il est vrai que la communauté ASMR propose parfois des contenus érotiques. Des jeunes femmes pour la plupart chuchotent des mots doux ou répètent des bruits de bouche dans une tentative assez directe de séduction. Poses lascives, lèvres humidifiées, muscles saillants... Certains artistes ASMR vont plus loin que la majorité des artistes et certaines vidéos sont d'ailleurs plus directement visibles sur des sites pornographiques que sur des plateformes familiales comme YouTube.

L'ASMR supprimé sans distinction

Les sites comme Youku, Bilibili ou Douyu ont donc été priés de nettoyer leur base de données au nom de la protection des mineurs. Mais ces plateformes n'ont pas seulement retiré les contenus les plus érotiques. Elles ont supprimé toutes les vidéos ASMR - qui vont des simulations de coiffure avec bruits de ciseau et sèche-cheveux à des nettoyage d'oreilles en silicone) de leur base de données. 

Le mot "ASMR" a été banni et c'est toute une communauté d'insomniaques chinois qui s'est retrouvée sans leurs précieuses vidéos. 

Sur le Twitter chinois Weibo, beaucoup ne comprenaient pas cette purge générale et se lamentait de trouver de quoi trouver le sommeil ou se faire masser le cerveau en ligne.

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