Huit intellectuels et militants des droits de l'Homme ont affirmé que leur compte WeChat avait été bloqué ou que certaines fonctionnalités n'étaient plus disponibles depuis début décembre. Une sorte de mort sociale dans ce pays hyperconnecté.
WeChat compte plus d'1,2 milliard d'utilisateurs dont un tiers en Chine. Le réseau social sert de messagerie, mais permet aussi de payer en ligne et de scanner les QR codes, indispensables pour installer le passe sanitaire sur son téléphone. Il est quasiment impossible de se passer de cette dernière fonctionnalité de WeChat.
En Chine, le passe sanitaire est 100% numérique, il faut donc l'avoir dans son téléphone. Le passe sanitaire est aussi indispensable pour les chinois car il permet d'accéder à tous les lieux publics, cafés et commerces, mais aussi à l’entrée des résidences.
Ces bannissements sont habituels en Chine à l'approche de grands événements de l'ampleur des Jeux Olympiques. Le régime communiste a pour habitude de bloquer l'accès à l'internet des dissidents ou bien de les éloigner de Pékin comme lors de la commémoration du massacre de Tiananmen (1989).
La préparation des Jeux s'est déjà accompagnée de plusieurs polémiques : la disparition momentanée de la tenniswoman Peng Shuai -qui avait accusé un ancien haut responsable politique de lui avoir imposé un rapport sexuel-, l'arrestation de deux militants des droits de l'Homme et la disparition d'un troisième le mois dernier.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada et, plus récemment, le Japon ont annoncé un "boycott diplomatique" des JO, afin de dénoncer des violations des droits de l'Homme en Chine. Ces pays n'enverront aucun représentant diplomatique aux Jeux d'hiver qui commenceront le 4 février prochain.
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