"Je ne préfère pas le dire" : quand Nicolas Hénin, ex-otage en Syrie, racontait sa captivité sur RTL

Ils vont faire face à leurs ravisseurs. Les journalistes Edouard Elias, Didier François, Nicolas Hénin et Pierre Torres vont retrouver devant la justice Mehdi Nemmouche et quatre autres djihadistes de l'État islamique, accusés de les avoir pris en otage entre juin 2013 et avril 2014. Violences physiques, psychologiques, privation de nourriture, simulacre d'exécution... On ne les a jamais entendus s'épancher sur leur calvaire. Devant la justice, ils vont devoir le faire. 

Au micro de RTL, en 2023, Nicolas Hénin se souvenait avec ses mots de cette période infernale. "Le principe d'une prise d'otage, c'est qu'on ne sait pas quand ça va finir et on ne sait pas surtout comment ça va finir, nous racontait-il. Le seul moyen de tenir, c'est de se dire que ça va finir bien".

Pendant sa captivité, Nicols Hénin avait tenté de s'enfuir. "Jusqu'à me faire rattraper, explique-t-il. Évidemment, ils n'étaient pas contents. Ils m'ont torturé". Comment ? "Je préfère ne pas le dire. J'ai été torturé par des Français, oui". Retenus en otages, les journalistes avaient notamment été forcés par des djihadistes britanniques à chanter, "un remake de Hôtel California, transformé en Hotel Osama". "Si vous essayez de quitter cet hôtel Osama, vous allez finir comme Kenneth Bigley", les a-t-on menacés en référence à un otage américain à Bagdad en 2004. 

"Ce que cherchent à faire les preneurs d'otages, c'est à vous déshumaniser sans cesse, à nier votre humanité, nous expliquait Nicolas Hénin. Et la meilleure réponse, c'est de rester le plus humain possible et de réaffirmer son humanité".