L'Italie s'est dotée au soir du jeudi 31 mai d'un
gouvernement populiste avec la nouvelle désignation de Giuseppe Conte au poste
de Premier ministre, après un compromis auquel sont parvenus les chefs de file
du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et de la Ligue (extrême droite).
Cette fois, le président Sergio Mattarella a validé la liste
des membres de l'équipe gouvernementale âprement négociée par les deux alliés pour appliquer le programme anti-austérité et sécuritaire sur lequel ils
s'étaient accordés il y a près de deux semaines.
Les deux dirigeants des antisystèmes et de l'extrême droite,
Luigi Di Maio et Matteo Salvini, deviennent ainsi vice-Premiers ministres, le
premier étant chargé du Développement économique et le second de l'Intérieur, a
annoncé dans la soirée Giuseppe Conte.
Le ministère de l'Économie et des Finances revient à
Giovanni Tria, un professeur d'économie politique proche des idées de la Ligue
en particulier sur la baisse radicale et la simplification des impôts, mais
résolument en faveur du maintien de l'Italie dans l'euro.
Paolo Savona, l'économiste de 81 ans au départ pressenti
pour ce poste, mais qui faisait peur à l'Union européenne parce qu'il prône un "plan B" contre l'euro, est quant à lui ministre des Affaires
européennes.
Et c'est le très européen Enzo Moavero Milanesi, qui a
travaillé pendant 20 ans à Bruxelles et a été ministre des Affaires européennes
de Mario Monti et d'Enrico Letta (2011-2014), qui est placé aux Affaires
étrangères. Le gouvernement doit prêter serment vendredi 1er juin à
16 heures.
"Engagement, cohérence, écoute, travail, patience, bon
sens, tête et cœur pour le bien des Italiens. Peut-être qu'on y est enfin,
après tant d'obstacles, d'attaques, de menaces et de mensonges", s'est
réjoui Mateo Salvini sur Facebook.
La Bourse de Milan a terminé à l'équilibre, avec une baisse
de 0,06% au lendemain d'une hausse de 2%, et le "spread", l'écart
très surveillé entre les taux allemand et italien à dix ans qui avait franchi
la barre des 300 points mardi, a continué à baisser pour atteindre 238 points.
Selon deux sondages diffusés mercredi par les médias,
entre 60 et 72% des Italiens souhaitent un maintien dans l'euro et Luigi Di
Maio répète que le M5S ne souhaite pas un abandon par son pays de la monnaie
européenne. La position de la Ligue est moins claire : Mateo Salvini n'envisage pas une sortie
unilatérale mais considère l'euro comme un échec et que l'UE devra tôt ou tard
y renoncer.
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