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Reyhaneh Jabbari, le 15 décembre 2008, à Téhéran. (archives)
Crédit : GOLARA SAJADIAN / AFP
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Une jeune iranienne de 26 ans, Reyhaneh Jabbari, condamnée à mort pour le meurtre d'un homme, a été pendue samedi 25 octobre malgré les appels internationaux pour l'épargner, a rapporté l'agence officielle Irna.
Amnesty International avait affirmé dans un communiqué vendredi soir que la jeune femme allait être exécutée, et sur la page Facebook créée en soutien à Reynhaneh Jabbari apparaît désormais le message "Repose en Paix". Reyhaneh Jabbari avait été condamnée à mort pour le meurtre en juillet 2007 de Morteza Abdolali Sarbandi, un chirurgien et ancien employé du ministère des Renseignements.
Depuis, des artistes et des personnalités de la société civile avaient appelé à la clémence, tout comme des organisations internationales des droits de l'Homme. Un expert spécial de l'ONU sur l'Iran avait ainsi appelé en avril Téhéran à suspendre l'exécution, affirmant que la cour n'avait pas pris en compte toutes les preuves et que les aveux de la décoratrice avaient été obtenus sous la contrainte.
Selon des "sources fiables" citées par cet expert, Morteza Abdolali Sarbandi aurait agressée physiquement et sexuellement la jeune femme qui, cherchant à se défendre, l'aurait poignardé avant de s'enfuir et d'appeler une ambulance.
La justice iranienne avait accordé plusieurs délais pour obtenir de la famille de la victime qu'elle accorde son pardon, ce qui, selon la charia (loi islamique), en vigueur en Iran, permet à un condamné à mort pour meurtre d'échapper à l'exécution et purger une peine de prison. Mais la famille de Sarbandi a refusé, exigeant, selon les médias iraniens, que Reyhaneh Jabbari dise "la vérité".
"Dans ses aveux, elle a déclaré qu'un homme était dans l'appartement au moment où mon père a été poignardé, mais elle refuse de donner son identité", avait déclaré Jalal, le fils de Morteza Abdolali Sarbandi, à la presse en avril. "Si elle dit la vérité, elle sera pardonnée, sinon elle subira la loi du talion" et donc la pendaison, avait-il poursuivi.
En vertu de la charia, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine capitale. En 2013, au moins 500 personnes ont été exécutées en Iran, en majorité pour des affaires de drogue, selon l'ONU.
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